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Bombardements meurtriers, menace nucléaire... La situation après 18 semaines de guerre en Ukraine

Des pompiers ukrainiens tentent d'éteindre le feu déclenché suite à une frappe sur le centre commercial de Krementchouk dans le centre de l'Ukraine, le 27 juin 2022

Des pompiers ukrainiens tentent d'éteindre le feu déclenché suite à une frappe sur le centre commercial de Krementchouk dans le centre de l'Ukraine, le 27 juin 2022 - STR / UKRAINE EMERGENCY MINISTRY PRESS SERVICE

La Russie poursuit son avancée progressive dans l'Est, tout en continuant d'agiter la menace nucléaire face aux Occidentaux.

Les pays occidentaux ont montré des nouvelles preuves de soutiens à l'Ukraine ces derniers jours, alors que la Russie poursuit ses avancées dans le Donbass. Une seule ville sépare désormais Moscou du contrôle total de l'oblast de Louhansk.

• Les civils de nouveau ciblés dans des bombardements

Plusieurs bombardements meurtriers en provenance des forces russes ont marqué la semaine. Le principal étant la frappe sur un centre commercial de Krementchouk, situé dans le centre du pays. Au moins 18 personnes sont mortes dans ce bombardement qui a suscité un émoi international.

Mais cette frappe n'a pas été la seule. Un complexe résidentiel de Kiev a été touché dimanche par quatre explosions. Au moins deux blessés ont été hospitalisés, alors que la capitale était épargnée par les bombardements depuis plusieurs semaines. À Lyssytchansk, dans l'Est, une frappe a fait huit morts parmi les civils, et au moins 21 blessés.

• Severodonetsk tombe, Lyssytchansk prochain objectif

Une vraie perte stratégique pour l'Ukraine. Vendredi, les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de Severodonetsk, l'une des principales villes du Donbass. Cela marque une victoire importante pour la Russie dans son objectif de conquérir ce bassin minier dans l'est de l'Ukraine.

Désormais, les yeux de Moscou se tournent vers Lyssytchansk. La ville, en grande partie détruite, est la dernière grande cité qui n'est pas encore totalement sous contrôle de la Russie. Si jamais cela venait à changer, l'oblast de Louhansk, qui est l'un des objectifs affichés par Vladimir Poutine, serait complètement sous contrôle russe.

• L'Ukraine et la Moldavie officiellement candidate à l'UE

Un moment qualifié d'"historique" par Charles Michel, président du Conseil européen. Jeudi, les Vingt-Sept ont reconnu officiellement à l'Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l'Union Européenne. Une nouvelle accueillie avec une joie non dissimulée par Volodymyr Zelensky, qui demande l'entrée de l'Ukraine dans l'UE depuis de longs mois.

"C'est un moment unique et historique dans les relations Ukraine-UE (...). L'avenir de L'Ukraine se trouve au sein de l'UE", a-t-il tweeté.

• L'Otan et le G7 affichent un soutien sans faille à l'Ukraine

Cette semaine a été marquée par l'organisation de plusieurs sommets internationaux majeurs, qui avaient notamment comme sujet la guerre en Ukraine. Ce mercredi, le secrétaire général de l'Otan a rappelé le soutien indéfectible de son organisation à l'Ukraine, assurant que Kiev pourra compter sur l'Alliance "aussi longtemps qu'il le faudra".

De son côté, le G7, réuni en Bavière, a annoncé de nouvelles sanctions contre Moscou pour accentuer la pression. Un embargo sur les importations d'or russe a notamment été décidé. Les dirigeants présents se sont également félicités de l'unité des différents pays occidentaux dans la réponse opposée à la Russie, chose à laquelle "Poutine ne s'attendait pas" selon le chancelier allemand Olaf Scholz.

• La Russie ressort la menace nucléaire

La crainte d'une utilisation d'arme nucléaire a ressurgi ces derniers jours. En cause, l'annonce par Moscou d'une livraison de missile au Bélarus capable de transporter des charges nucléaires. La Russie a également annoncé qu'elle comptait moderniser l'aviation de Minsk. L'objectif est de faire en sorte que les appareils soient capables de transporter des armes nucléaires.

Kiev avait peu avant accusé la Russie de vouloir "attirer" Minsk "dans la guerre" après le tir, selon l'armée ukrainienne, de vingt missiles depuis le sol bélarusse ainsi que d'avions, sur un important centre militaire ukrainien à Desna (nord) samedi à l'aube.

Anthony Audureau avec AFP