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VIDEO - Belgique: le Premier ministre entarté aux frites-mayo

Le Premier ministre belge a gardé le sourire pendant qu'il se faisait entartrer aux frites-mayo.

Le Premier ministre belge a gardé le sourire pendant qu'il se faisait entartrer aux frites-mayo. - Laurie Diefembacq - Belga - AFP

Le Premier ministre belge, Charles Michel, a été aspergé de mayonnaise et bombardé de frites lundi par d'ex-Femen belges, dans un contexte de tension sociale et politique contre les mesures d'austérité décidées par son gouvernement.

L'attaque alimentaire se réinvente en Belgique, pays de l'entarteur Noël Godin rendu célèbre par ses jets de tarte à la crème sur de nombreuses personnalités. Des Liliths (ex-Femen) se sont, en effet, ruées lundi sur le Premier ministre pour le bombarder de frites et de mayonnaise.

Aux cris de "Michel, dégage, austérité dégage", quatre militantes qui s'étaient fait passer pour des étudiantes en journalisme ont interrompu le Premier ministre alors qu'il entamait un discours devant des hommes d'affaires à Namur.

Après s'être changé, le Premier ministre a repris son intervention, prenant l'incident avec humour en s'excusant de "sentir un peu la mayonnaise".

"Ce n’est pas un pot de mayonnaise qui me fera changer de cap”

Charles Michel est depuis le mois d'octobre à la tête d'un gouvernement de coalition de droite. A 38 ans, il est l'un des plus jeunes chefs de gouvernement de l'Union européenne.

>> Lire: Charles Michel, un jeune Premier ministre libéral pour la Belgique

Le successeur d'Elio du Rupo a annoncé des mesures de rigueur budgétaire qui ont provoqué une mobilisation sociale sans précédent. Le mouvement a culminé le 15 décembre avec une journée de grève générale qui a paralysé le pays.

Dans la foulée de cette grève nationale, les partenaires sociaux ont tenté de reprendre la situation en main. Ils se sont rapidement réunis et ont trouvé un accord notamment sur les fins de carrière, alors que le gouvernement prévoit de porter de 65 à 67 ans l'âge légal de départ à la retraite en 2030. Les syndicats doivent se retrouver mi-janvier pour étudier les réponses du gouvernement à leurs revendications et décider de la suite à donner à leurs actions.

"Ce n’est pas un pot de mayonnaise qui me fera changer de cap”, a ironisé le Premier ministre avant de quitter Namur, rapporte La Libre Belgique.

K. L. avec AFP