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Une plaque de marbre dans le mur d'une maison belge authentifiée comme étant un vestige de Pompéi

Le site de Pompéi, près de Naples.

Le site de Pompéi, près de Naples. - Andreas SOLARO / AFP

Un bas-relief en marbre était utilisé depuis près de 50 ans par une famille belge comme élément de décoration dans sa maison. Lors d'un déménagement, ils ont fait identifier la pièce qui s'avère venir de Pompéi et dater de plus de 2.000 ans.

Une surprise inattendue. Servant comme simple élément de décoration dans une maison située en Belgique, une plaque de marbre a été identifiée comme étant un vestige antique venu du site de Pompéi par des experts, rapportent des médias belges. L'objet, disparu depuis les années 1970, a plus de 2.000 ans.

Incrusté comme déco dans le mur d'une maison belge

Dans le cadre d'un banal déménagement, la famille De Temmerman, qui s'apprête à vendre sa maison située à Herzele, à l'ouest de Bruxelles, en Flandres, décide de faire examiner un élément de décoration par des experts en art.

L'objet en question est un relief en marbre, incrusté depuis des années dans l'un des murs de la maison. Plusieurs photos de cette pièce sont envoyées par mail à un expert du musée gallo-romain de Tongres, en Belgique.

Le directeur des expositions, Bart de Marsin, également archéologue, identifie rapidement l'objet comme étant un probable vestige antique.

"Assez vite il était clair pour nous qu'il s'agissait d'un objet de Pompéi, volé dans les années 70", avance-t-il même avec précision.

Un "objet très important pour l'histoire" de Pompéi

Le spécialiste se rend à Herzele pour observer l'objet de lui-même et son intuition se confirme: il s'agit bien d'un objet venu de Pompéi et vieux de plus de 2.000 ans.

Dessus, sont sculptés "des reliefs représentant un tremblement de terre qui a touché Pompéi en 62 av. J.-C., avec une partie des murailles qui sont en train de s'écrouler", décrit Bart de Marsin.

Pour l'expert en art gallo-romain, ce bas-relief constitue un "objet très important pour l'histoire" de Pompéi, alors que les pièces témoignant de l'éruption survenue dans cette ville située au pied du Vésuve sont rares.

Acheté à un vendeur à la sauvette

Le propriétaire reconnaît rapidement auprès de l'archéologue avoir acheté le bas-relief à un vendeur à la sauvette lors de vacances en Italie en 1975. Mais il assure qu'il ne se doutait pas qu'il s'agissait d'une pièce d'origine.

Une version que met en doute l'archéologue. "Il cherchait probablement une manière de vendre la plaque", estime-t-il, à propos du détenteur de cette pièce en marbre. La famille belge a d'ailleurs exprimé sa volonté de recevoir une compensation financière.

"Après tout, la pièce est restée ici pendant 50 ans sans problème. Elle aurait pu être vendue ou cassée", avance le père de famille.

Après de nombreuses années passées loin du grand public, la pièce antique va retourner en Italie pour être exposée dans un musée.

Juliette Desmonceaux