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Belgique

Pour un ministre belge, beaucoup de musulmans "ont dansé" après les attentats

Le ministre de l'Intérieur belge Jan Jambon, en mars 2016.

Le ministre de l'Intérieur belge Jan Jambon, en mars 2016. - Virginie Lefour - AFP

Dans un entretien paru ce samedi dans le quotidien flamand De Standaard, le ministre de l'Intérieur belge Jan Jambon affirme que des musulmans "ont dansé" pour fêter les attentats, et "ont jeté des pierres sur la police" au moment de l'arrestation de Salah Abdeslam.

Le ministre belge de l'Intérieur, le nationaliste flamand Jan Jambon, affirme que la politique d'intégration des étrangers en Belgique a échoué, y voyant pour preuve le fait qu'"une partie significative de la communauté musulmane a dansé à l'occasion des attentats", dans un entretien avec le quotidien flamand De Standaard paru ce samedi.

"Les terroristes ne sont qu'une pustule sur un cancer beaucoup plus difficile à traiter"

Cette figure de proue de la Nouvelle alliance flamande (N-VA), parti qui est un pilier de la coalition de droite au pouvoir depuis octobre 2014, ne précise pas à quels attentats il fait allusion, ceux de Paris en 2015 (130 morts le 13 novembre) ou ceux de Bruxelles le 22 mars (32 morts).

Et Jan Jambon d'enchaîner: "ils ont jeté des pierres et des bouteilles en direction de la police et de la presse au moment de l'arrestation de Salah Abdeslam (le seul survivant des commandos jihadistes du 13 novembre à Paris, interpellé le 18 mars dans sa commune bruxelloise de Molenbeek, ndlr). C'est ça le vrai problème".

"Les terroristes, on peut les arrêter, les écarter de la société. Mais ils ne sont qu'une pustule. En dessous se trouve un cancer beaucoup plus difficile à traiter. Nous pouvons le faire, mais pas du jour au lendemain", assure encore le ministre, qui revendique de dépasser "la pensée politiquement correcte" et d'"appeler un chat un chat".

"Des signaux de détresse" ignorés par la Belgique

Il explique aussi que le "danger" lié à la radicalisation de jeunes issus des troisième et quatrième générations de l'immigration a désormais "trop profondément pris racine" dans certains quartiers, car la Belgique "a ignoré pendant des années les signaux de détresse".

Après les attentats du 13 novembre, Jan Jambon avait créé la polémique en promettant de "nettoyer Molenbeek", quand il était apparu que plusieurs membres des commandos ayant frappé Paris étaient issus de cette commune qui a désormais la réputation d'être un des principaux foyers du jihadisme en Europe. 

A.S. avec AFP