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Belgique

Le roi des Belges Albert II annonce qu'il abdiquera le 21 juillet

Albert II lors de son allocution, mercredi 3 juillet.

Albert II lors de son allocution, mercredi 3 juillet. - -

Le roi des Belges a annoncé mercredi sa volonté d'abdiquer en faveur de son fils aîné. Il évoque sa mauvaise santé.

Il a choisi le jour de la Fête nationale belge, le 21 juillet. Albert II, le roi des Belges, a annoncé mercredi dans une allocution à la nation son "intention d'abdiquer" ce jour-là en faveur de son fils aîné, le prince Philippe.

Albert II, qui est âgé de 79 ans, a justifié sa décision par son âge et ses problèmes de santé, qui selon lui "ne (lui) permettent plus d'exercer (s)a fonction comme (il) le voudrait".

Premier roi à quitter volontairement le pouvoir

"Après 20 ans de règne, j'estime donc que le moment est venu de passer le flambeau à la génération suivante." Il a estimé que son fils, âgé de 53 ans, "est bien préparé" pour lui succéder.

Albert II est le premier souverain belge à quitter volontairement le pouvoir dans l'histoire du pays. Il suit à quelques mois près la décision de la reine Beatrix des Pays-Bas, qui avait choisi de laisser le trône à son fils Willem-Alexander le 30 avril dernier, après 33 ans de règne.

Hommage par tweet du Premier ministre

Le Premier ministre belge, le socialiste francophone Elio di Rupo, a aussitôt rendu hommage au roi Albert II. Sur son compte Twitter, en français et en flamand, il indique que le "gouvernement fédéral exprime son respect et sa compréhension pour la décision du roi", et sa "profonde gratitude pour l'engagement d'Albert II au service des Belges tout au long de ses 20 années de règne".

Je souhaite exprimer notre profonde gratitude pour l'engagement d'Albert II au service des Belges tout au long de ses 20 années de règne
— Elio Di Rupo (@eliodirupo) July 3, 2013

Il indique également que son successeur, le prince Philippe, "pourra compter sur le soutien du gouvernement dans l'exercice de ses nouvelles fonctions".

Le Prince pourra compter sur le soutien du Gouvernement dans l'exercice de ses nouvelles fonctions
— Elio Di Rupo (@eliodirupo) July 3, 2013

Contexte politique difficile

Car cette abdication intervient moins d'un an avant une échéance politique très sensible. Les élections législatives de mai 2014 pourraient en effet montrer une nouvelle poussée des nationalistes flamands et provoquer une nouvelle crise politique.

Albert II avait joué un rôle central de médiateur durant la longue crise politique qui avait émaillé le pays entre 2010 et 2011. En se posant comme le symbole de l'unité de la Belgique, il avait notamment tenté de rassembler une majorité pour doter le pays d'un gouvernement stable. Son implication avait été saluée par tous les partis... à l'exception des indépendantistes flamands.

Or son fils souffre pour le moment d'une faible popularité. L'opinion le juge timide et doute de sa capacité à exercer ses nouvelles fonctions.

M. T. avec AFP