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Belgique

Depuis sa prison, Marc Dutroux veut s'inspirer d'Anders Breivik

Anders Behring Breivik lors de son procès le 18 mars 2016 contre les autorités norvégiennes

Anders Behring Breivik lors de son procès le 18 mars 2016 contre les autorités norvégiennes - Lise Aserud - AFP

Marc Dutroux, en prison depuis presque vingt ans, pourrait s'inspirer d'Anders Behring Breivik, révèle ce lundi Sud info, quotidien et site d'informations régionales en Wallonie et à Bruxelles.

Le Belge, condamné en 2004 à la prison à perpétuité pour l'enlèvement, la séquestration et le viol entre 1995 et 1996 de six fillettes ainsi que la mort de quatre d'entre elles, épluche actuellement le jugement obtenu par le tueur de masse norvégien.

Victime de traitement "inhumain"

Anders Breivik a été condamné en 2012 à vingt-et-un ans de prison pour avoir tué huit personnes en faisant exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo, puis 69 autres, des adolescents pour la plupart, en ouvrant le feu sur un camp d'été de la Jeunesse travailliste sur l'île d'Utoya.

Il a gagné en avril dernier un procès intenté contre l'Etat norvégien pour dénoncer ses conditions de détention. La justice du pays a donné raison à l'extrémiste - il avait ouvert son procès en effectuant un salut nazi - estimant qu'il était victime de traitement "inhumain".

"La Cour (...) est arrivée à la conclusion que le régime carcéral implique un traitement inhumain de Breivik", a estimé le tribunal d'Oslo.

L'Etat norvégien a été condamné à lui verser un peu plus de 35.000 euros au titre des dommages et intérêts.

Marc Dutroux coupé de tout contact 

Placé à l'isolement, Marc Dutroux, âgé de 59 ans, est coupé de tout contact avec les détenus. Lorsqu'il est extrait de sa cellule, les autres prisonniers sont confinés. Il se rend seul au préau ou aux douches. L'homme a obtenu l'autorisation de travailler: il fait le ménage de la salle de sports de la prison le samedi. Depuis peu, il nettoie également cinq fois par semaine le grand préau. En 2015, l'administration pénitentiaire lui a donné l'autorisation de fréquenter un autre détenu. Mais, selon Metronews, aucun prisonnier ne s'est porté volontaire.
C.H.A.