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Belgique: le violeur qui demandait la mort sera euthanasié le 11 janvier

Franck Van Den Bleeken se considère lui-même comme une menace pour la société a refusé sa libération anticipée.

Franck Van Den Bleeken se considère lui-même comme une menace pour la société a refusé sa libération anticipée. - Virginie Lefour - Belga - AFP

Condamné à 30 ans de prison, le violeur multirécidiviste Franck Van Den Bleeken demandait depuis longtemps à être euthanasié. La justice belge a autorisé l'acte qui sera pratiqué à la prison de Bruges le 11 janvier.

Un violeur en série condamné, qui demandait depuis longtemps à être autorisé à mourir pour des motifs psychologiques, sera euthanasié en Belgique le 11 janvier, a annoncé samedi le journal De Morgen.

Le quotidien affirme que Frank Van Den Bleeken, qui a passé les trente dernières années en prison après de multiples condamnations pour viol et un assassinat, sera euthanasié dans une prison de Bruges, dans le nord-ouest du pays.

 Des souffrances psychologiques "insupportables"

"L'euthanasie sera en effet appliquée", a déclaré l'une des porte-parole du ministère de la Justice au journal flamand, qui donne la date du 11 janvier. "Maintenant, le moment est venu".

Franck Van Den Bleeken demande depuis des années que l'Etat l'aide à mettre fin à ses jours, du fait de souffrances psychologiques "insupportables", selon les termes de son avocat, Jos Vander Velpen.

Euthanasie légale depuis 2002

Sa demande a été acceptée en septembre dernier. La Belgique a légalisé l'euthanasie sous conditions en 2002, devenant le deuxième pays à la mettre en pratique après les Pays-Bas, et a enregistré un record de 1.807 cas en 2013.

Pour que l'autorisation soit accordée, il faut que le patient soit capable de discernement, conscient et ait formulé une demande en ce sens "de façon volontaire, réfléchie et répétée".

Franck Van Den Bleeken, qui se considère lui-même comme une menace pour la société, a refusé sa libération anticipée, mais estimait ses conditions de détention inhumaines, selon une interview qu'il a accordée à un média belge. Ni son avocat, ni la porte-parole du ministère de la Justice n'avaient pu être joints par l'AFP pour un commentaire sur l'article du journal De Morgen qui a été repris par l'agence de presse Belga.

M. P .avec AFP