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Attentats de Bruxelles: "Mes enfants ont vu des choses qui marquent", témoigne une rescapée

Liza Dignac revient sur l'horreur des attentats de Bruxelles, une semaine après.

Liza Dignac revient sur l'horreur des attentats de Bruxelles, une semaine après. - Capture BFMTV

Liza Dignac, une Française installée à Bruxelles, était à l'aéroport de Zaventem quand deux terroristes ont actionné leur bombe. Une semaine après le drame, elle explique son besoin de comprendre.

Une semaine après les attentats du 22 mars qui ont frappé Bruxelles, cette rescapée témoigne d'une ville meurtrie par les événements. Liza Dignac, une Française originaire de Corrèze et installée depuis 11 ans dans la capitale belge, était au comptoir d'enregistrement de l'aéroport de Zaventem quand les deux terroristes ont actionné leur bombe. Elle était accompagnée de ses quatre enfants.

"On survit ici c’est un petit peu la panique", confie-t-elle sur BFMTV. "On essaie d’inculquer à nos enfants de ne pas avoir peur, mais on vit dans un climat assez inquiétant".

Liza Dignac a perdu l'une de ses collègues dans les attaques terroristes. "Bruxelles, c'est un mouchoir de poche", poursuit-elle. "Tout le monde connaît quelqu'un qui a été blessé". La Française assure qu'il est "difficile de se remettre de ça".

"Ils ont vu des membres arrachés"

Mais son inquiétude concerne surtout ses enfants. Agés de 2 à 10 ans, tous étaient présents quand les explosions se sont faites entendre. Pour les deux plus jeunes, âgés de 2 et 5 ans, Liza Dignac explique ne pas encore réussir à mesurer les conséquences de cet événement sur eux.

"Pour les grands c’est plus difficile", insiste-t-elle. "Ils ont dû traverser l’aéroport, ils ont vu des blessés, ils ont vu des membres arrachés, ils ont vu des choses qui marquent un enfant de 8 et 10 ans."

Une semaine après le drame, cette mère de famille essaie "de reprendre le dessus". Elle veut "remercier la providence" puis "fêter la vie". Désormais, elle essaie de comprendre "avant d'agir". Elle assure recevoir beaucoup de soutiens, notamment de la part d'une association qui regroupe des mères dont les enfants sont partis en Syrie. Mais pour Liza Dignac, la solution passe par la parole et surtout les liens à retisser.

La Française l'espère autant qu'elle le redoute: "Je vais vivre de manière tout à fait normale, sans peur", assure-t-elle. "Je crois que la peur c’est un sentiment qui m’a abandonnée. J’ai l’impression de ne plus avoir peur."

J.C.