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Europe

Belgique: une femme de 44 ans choisie comme Première ministre par intérim

Sophie Wilmès, nouvelle Première ministre de Belgique

Sophie Wilmès, nouvelle Première ministre de Belgique - NICOLAS MAETERLINCK / BELGA / AFP

Son prédécesseur Charles Michel doit prendre le 1er décembre la présidence du Conseil européen.

La ministre belge du Budget, la libérale francophone Sophie Wilmès, 44 ans, a été choisie samedi comme Première ministre par intérim, une première pour une femme à cette fonction, a annoncé le chef du gouvernement sortant Charles Michel. Elle a ensuite prêté serment devant le roi Philippe, ce qui a de fait officialisé sa nomination ce dimanche.

Charles Michel, qui doit prendre le 1er décembre la présidence du Conseil européen, avait annoncé vendredi qu'il souhaitait quitter ses fonctions actuelles "au plus tard début novembre". La Belgique n'a plus de gouvernement de plein exercice depuis décembre 2018, et les négociations pour former une nouvelle coalition piétinent depuis les élections législatives du 26 mai.

"Félicitations à Sophie Wilmès qui sera proposée au roi comme Première ministre en affaires courantes", a tweeté Charles Michel, issu de la même famille politique (Mouvement réformateur, MR) qu'elle, et à la tête du gouvernement depuis octobre 2014.

"Je mettrai tout en oeuvre pour assurer, dans la stabilité, la continuité des affaires courantes", a réagi l'actuelle ministre du Budget et de la Fonction publique, également sur Twitter. Sophie Wilmès, désignée par un comité ministériel restreint, se retrouve à la tête d'une équipe sans majorité au Parlement.

Une libérale proche de Charles Michel

Née en janvier 1975, ancienne élève de l'Institut des hautes études des communications sociales (IHECS), elle était devenue conseillère communale à Uccle en 2000, ses débuts en politique. Son fief électoral a ensuite été Rhode-Saint-Genèse, commune cossue située au sud de la capitale. Considérée comme une proche de Charles Michel, Sophie Wilmès devient députée en 2014 et entre au gouvernement fédéral en septembre 2015.

Cinq mois après les dernières élections législatives, marquées par une progression du vote écologiste et des extrêmes, offrant un paysage encore plus morcelé, les négociations entre partis ont très peu progressé pour la formation d'un gouvernement fédéral.

A la manoeuvre depuis début octobre, le PS (gauche) et la N-VA (nationalistes flamands, droite), premiers partis respectivement au sud et au nord du pays, doivent d'abord s'efforcer de gommer leurs antagonismes avant de pouvoir élaborer un programme de gouvernement et entraîner derrière eux des partenaires, vraisemblablement libéraux et centristes. Un premier rapport de leur travail exploratoire doit être remis au roi Philippe le 4 novembre.

Mélanie Rostagnat avec AFP