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Scandale du "Partygate": l'ex-Premier ministre Boris Johnson dit regretter "profondément"

En 2020, l'ex-Premier ministre Boris Johnson a été au cœur d'un scandale lors des confinements liés à l'épidémie de Covid-19. Des fêtes organisées à Downing Street qui lui ont coûté cher sur le plan politique. Près de trois ans après, il a reconnu des erreurs.

L'ex-Premier ministre britannique Boris Johnson a dit ce jeudi 7 décembre regretter "profondément" que des fêtes aient été organisées à Downing Street en plein confinement, mais assuré que l'attitude des fonctionnaires du "N°10" pendant la pandémie de Covid-19 était "à mille lieues" de l'image véhiculée dans les médias.

"Je continue de regretter profondément ce qui s'est passé, mais je tiens à souligner que la version des événements qui s'est inscrite dans la conscience collective sur ce qui s'est passé à Downing Street est à mille lieues de la réalité", a défendu l'ancien chef du gouvernement, au deuxième jour de son audition devant la commission d'enquête publique sur la pandémie.

Le scandale dit du "Partygate" a en partie coûté son poste à Boris Johnson. Accusé d'avoir permis la tenue de ces fêtes malgré les restrictions, il avait démissionné en juillet 2022 avant d'être reconnu coupable d'avoir menti à ce sujet au Parlement.

"Si je pouvais revenir en arrière, bien sûr, je ferais les choses différemment", a-t-il déclaré.

Une gestion contestée de l'épidémie

Mercredi, Boris Johnson a reconnu qu'il aurait dû saisir la gravité de la crise du Covid-19 "beaucoup plus tôt", et présenté ses excuses aux familles des victimes des 230.000 morts du Covid dans le pays.

"L'image véhiculée de ce que les fonctionnaires et conseillers faisaient au N°10 (Downing Street, ndlr) est un travestissement de la vérité (...) et nous pensions certainement que ce que nous faisions était, comme je l'ai déjà dit, dans les limites des règles", a-t-il toutefois défendu.

"C'était très difficile de suivre les directives à la lettre" vu la configuration de la résidence du Premier ministre, a-t-il assuré, tout en reconnaissant "l'offense" que cela a causé et le fait que les fonctionnaires auraient dû "réfléchir" à l'image que cela donnerait d'eux auprès du public.

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Accusé d'indifférence à l'égard des malades, l'ex-Premier ministre, qui a lui-même été en soins intensifs après avoir attrapé le Covid, a affirmé s'en être "soucié" et avoir "continué de s'en préoccuper passionnément".

"Dire que je ne me souciais pas des souffrances infligées au pays n'est tout simplement pas correct", a-t-il défendu.

Depuis le début de cette enquête, l'ex-Premier ministre a été étrillé par ses anciens conseillers pour sa gestion de la crise, décrit comme un dirigeant indécis et dépassé par les événements.

T.K. avec AFP