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Royaume-Uni: la Royal Navy tente de recruter son directeur des sous-marins... sur LinkedIn

La marine britannique aimerait idéalement trouver un officier retraité qui a eu l'occasion de commander un sous-marin durant sa carrière. (Photo d'illustration)

La marine britannique aimerait idéalement trouver un officier retraité qui a eu l'occasion de commander un sous-marin durant sa carrière. (Photo d'illustration) - -

Incapable de trouver un successeur à son contre-amiral directeur des sous-marins, la Royal Navy s'est résolue à passer par ce réseau social pour tenter de mettre la main sur la perle rare.

La Royal Navy aurait bien aimé pourvoir le poste de directeur des sous-marins en interne. Arrivée à la conclusion qu'aucun candidat viable ne se détachait, elle a donc eu recours à une méthode inattendue pour mettre la main sur ce contre-amiral tant recherché, raconte The Telegraph: poster une annonce sur le réseau social LinkedIn.

En l'état actuel des troupes, aucun marin en service ne serait à même de remplacer le contre-amiral Simon Asquith, l'actuel directeur des sous-marins. Selon plusieurs sources citées par The Telegraph, la Royal Navy compte attirer dans ses filets un officier retraité qui a eu l'occasion de commander un sous-marin durant sa carrière. Le salaire à la clé: 150.000 livres (environ 174.000 euros).

L'annonce publiée il y a deux semaines sur LinkedIn précise que les candidats doivent avoir déjà servi dans les forces navales ou faire partie de la réserve. L'heureux ou l'heureuse élu(e) sera chargé(e) d'"opérations furtives hautement classifiées", d'"opérations d'élite" et de Trident, le programme de dissuasion nucléaire britannique.

Un processus "tout à fait honteux"

La Royal Navy a pour habitude de passer par LinkedIn pour mettre la main sur de nouvelles recrues, rappelle The Telegraph, mais c'est la première fois qu'elle passe par le réseau social pour embaucher quelqu'un à un grade aussi élevé.

"Dans un monde idéal, la Royal Navy recruterait en interne. Mais ce n'est pas un monde idéal et élargir un peu la zone de pêche me paraît logique", a estimé Tom Sharpe, un ancien commandant de la marine britannique.

Ce processus inédit, qualifié de "tout à fait honteux" par un ancien sous-marinier interrogé par The Times, est une illustration des problèmes de recrutement auxquels doit faire face l'armée outre-Manche en général et la Royal Navy en particulier. Vendredi, The Telegraph révélait que la marine avait si peu de personnel à sa disposition qu'elle devra mettre deux de ses navires hors service cette année pour faire naviguer ses nouvelles frégates de type 26.

Vincent Gautier