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Royaume-Uni: cinq secrétaires d'État annoncent quitter ensemble le gouvernement de Boris Johnson

Le Premier ministre britannique Boris Johnson lors d'une intervention le 14 mai 2021 à Downing Street, siège du gouvernement à Londres

Le Premier ministre britannique Boris Johnson lors d'une intervention le 14 mai 2021 à Downing Street, siège du gouvernement à Londres - Matt Dunham © 2019 AFP

Bien qu'ayant récemment sauve son poste à Downing Street, Boris Johnson est témoin du départ de nombreux membres du gouvernement. 27 de ses membres ont quitté leurs fonctions depuis mardi.

Après la série de scandales, la série de démissions au Royaume-Uni. Au lendemain du départ de deux ministres, ce sont cinq secrétaires d'État qui annoncent dans une lettre commune quitter ensemble le gouvernement britannique. Un coup dur pour Boris Johnson qui, bien qu'ayant sauvé son poste le mois dernier grace à un vote de confiance, est de plus en plus fragilisé.

Une nomination polémique qualifiée d'"erreur"

"Nous devons demander que, pour le bien du parti et du pays, vous vous retiriez", ont écrit à Boris Johnson les secrétaires d'Etat Kemi Badenoch, Neil O'Brien, Alex Burghart, Lee Rowley et Julia Lopez.

Lassés, les ministres de la Santé Sajid Javid et des Finances Rishi Sunak ont claqué la porte mardi soir, déclenchant l'hémorragie. Des démissions qui sont survenues alors que Boris Johnson venait de présenter des excuses après un nouveau scandale.

Boris Johnson a reconnu avoir fait une "erreur" en nommant en février dans son gouvernement Chris Pincher, "whip" en chef adjoint chargé de la discipline parlementaire des députés conservateurs. Ce dernier a démissionné la semaine dernière après avoir été accusé d'attouchements sur deux hommes.

Après avoir affirmé l'inverse, Downing Street a reconnu mardi que le Premier ministre avait été informé dès 2019 d'anciennes accusations à l'encontre de M. Pincher mais qu'il les avait "oubliées" en le nommant.

Pas d'élections anticipées

Visé par des appels à la démission, Boris Johnson a toutefois exclu l'organisation des élections anticipées: "je ne crois vraiment pas que qui que ce soit dans ce pays veuille que les responsables politiques s'engagent maintenant dans des élections", a-t-il déclaré devant les chefs des commissions parlementaires.

"Je crois que nous devons continuer à servir nos électeurs, et nous occuper des problèmes qui importent pour eux", a-t-il ajouté.

H.G. avec AFP