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Royaume-Uni

Médicaments, opération: elle fait croire que ses enfants sont malades pour toucher des allocs

(image d'illustration)

(image d'illustration) - Miguel Medina - AFP

Pendant une décennie, cette Britannique a tout fait pour que ses deux enfants, pourtant en bonne santé, soient considérés comme malades. Des traitements, hospitalisations et opérations totalement inutiles dans le but de recevoir plus de 400.000 euros de prestations sociales.

Des médicaments, des stéroïdes et même une opération pour leur poser une sonde gastrique. Une mère de 48 ans a été condamnée lundi à sept ans et demi de prison au Royaume-Uni pour avoir fait subir à ses deux enfants des traitements médicaux dont ils n'avaient pas besoin... dans le seul but de réclamer de colossales prestations sociales.

Encouragé à se comporter en autiste

Cette habitante de Croydon, dans la banlieue sud de Londres, dont l'identité n'a pas été révélée, a pendant au moins dix ans prétendu que son fils et sa fille, pourtant en bonne santé, souffraient de toute une série de problèmes. Au point que des chirurgiens ont même fini par leur poser des sondes gastriques afin de les alimenter alors qu'ils étaient tout à fait capables de se nourrir normalement.

Cette Britannique a également assuré que son fils - à qui elle a fait porter des couches jusqu'à l'âge de 7 ans et demi - souffrait d'un asthme aigu, bien qu'aucun symptôme n'ait jamais été détecté quand il était à l'école. Il s'est ainsi vu administrer des stéroïdes. Et a même été encouragé par sa mère à se comporter en autiste.

Plus de 430.000 euros d'aides financières

Elle a ainsi obtenu de manière indue un peu plus de 100.000 euros au titre de ce prétendu handicap. Selon la police, elle a au total réclamé et obtenu plus de 430.000 euros d'aides financières, y compris un revenu complémentaire. Les enquêteurs ont également découvert à son domicile un stock de médicaments non utilisés ayant coûté à la sécurité sociale près de 170.000 euros.

L'enquête avait été ouverte à la suite d'une alerte ses services de protection de l'enfance et a duré trois ans. Au total, 114 personnes ont témoigné. Le procureur l'a accusée de "cruauté extraordinaire", "au-delà de tout entendement". La juge a estimé que durant le procès, qui a duré trois mois, elle n'a à aucun moment montré de remords.

C.H.A.