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Royaume-Uni

Manche: la Royal Navy dépêche un navire pour contrer les migrants

Navire de la Royal Navy (illustration)

Navire de la Royal Navy (illustration) - PAUL ELLIS / AFP

Le ministre de l'Intérieur britannique évoque une "mesure provisoire" dans le cadre d'un plan d'actions renforcé avec la France.

Un navire de patrouille de la Royal Navy a été dépêché dans la Manche pour contrer les tentatives croissantes de traversée par des migrants à bord de fragiles embarcations, a annoncé le ministre britannique de la Défense dans la nuit de jeudi à vendredi.

"Je peux confirmer que le HMS Mersey va être déployé dans le détroit du Pas-de-Calais pour assister la police aux frontières et les autorités françaises dans leur réponse aux traversées de migrants", a indiqué le ministre, Gavin Williamson, dans un communiqué. 

Le HMS Mersey a quitté le port de Portsmouth jeudi, à la demande du ministère britannique de l'Intérieur, qui en supportera le coût.

"Une mesure provisoire"

"Ma priorité est de continuer à protéger la frontière britannique et d'empêcher la perte de vies humaines dans la Manche", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Sajid Javid, qui avait précédemment qualifié d'"incident majeur" les arrivées de migrants sur les côtes britanniques. 

"Il s'agit d'une mesure provisoire jusqu'à ce que les deux navires de la police aux frontières que j'ai redéployés de l'étranger rejoignent les eaux britanniques", a-t-il expliqué. 

539 migrants ont tenté de traverser la Manche en 2018

Dimanche, un "plan d'action renforcé" avait été décidé avec la France, prévoyant plus de patrouilles, une lutte accrue contre les trafiquants et des efforts de sensibilisation auprès des migrants. Côté britannique, quatre navires patrouillent déjà dans la Manche.

D'après Sajid Javid, 539 migrants ont tenté de traverser la Manche à bord de petites embarcations en 2018, dont 80% dans les trois derniers mois et 230 pour le seul mois de décembre. Mercredi, il avait mis en doute leur statut de demandeur d'asile, s'étonnant qu'ils ne déposent pas leurs demandes en France. Ces propos lui ont attiré les critiques de l'opposition travailliste et d'organisations humanitaires. 

Me.R. avec AFP