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Royaume-Uni

Londres: trois personnes blessées après une attaque islamiste, l'assaillant abattu

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Les faits se sont déroulés en début d'après-midi ce dimanche dans le quartier de Streatham, au sud de la capitale. La police a évoqué un acte "terroriste", puis l'a qualifié d'"islamiste". Trois blessés sont à déplorer. Le pronostic vital de l'une des victimes est engagé selon les autorités. L'assaillant venait de sortir de prison, après avoir été condamné pour des délits terroristes.

Une attaque terroriste a eu lieu ce dimanche vers 14h, heure locale, dans une rue commerçante de Streatham, un quartier résidentiel situé dans le sud de Londres, rapporte la presse britannique. Un homme équipé d'un couteau a poignardé deux personnes - auxquelles vient s'ajouter une troisième victime touchée par un éclat de verre provoqué par un tir des forces de l'ordre - avant d'être abattu par la police en pleine rue. Sur Twitter, les forces de l'ordre ont détaillé l'état physique des trois victimes. A ce stade, le pronostic de l'une d'entre elles est engagé. "Une seconde victime a été soignée sur les lieux en raison de blessures légères avant d 'être transportée à l'hôpital. Une troisième victime a été hospitalisée - leurs vies ne sont pas en danger", a poursuivi la police. 

Les premiers éléments dévoilés par la police 

L'événement a rapidement été qualifié comme étant "lié au terrorisme", par la police londonienne. Dans la soirée, celle-ci a précisé via un communiqué que l'attaque était de nature "islamiste". Plus tard, la presse a signalé que l'auteur de celle-ci était sorti de prison il y a un mois, après voir été condamné à trois ans et quatre mois de prison et incarcéré, pour avoir diffusé de la propagande jihadiste. 

Tandis que des témoins avaient évoqué une ceinture d'explosifs autour de la taille de l'assaillant, les forces de l'ordre ont simplement déclaré qu'il portait un "engin" au moment de son attentat mais que celui-ci était "factice". Enfin, alors que la rapidité de l'intervention de la police a été saluée, la Metropolitan Police a expliqué que des agents des unités antiterroristes se trouvaient sur place "dans le cadre d'une opération préventive", suggérant que l'assaillant était surveillé comme l'ont affirmé des médias britanniques.

Le quartier a été bloqué immédiatement après les faits par les forces de l'ordre et un hélicoptère a survolé la zone de l'incident, selon des vidéos de témoins diffusées sur les réseaux sociaux. La police londonienne avait appelé les habitants à éviter tout déplacement autour de Streatham High Road.

Les politiques commentent le drame 

Boris Johnson a réagi peu après l'élimination de l'assaillant. "Je remercie tous les services de secours d'être intervenus si vite sur les lieux de l'incident de Streatham, que la police a lié au terrorisme. Mes pensées vont aux blessés et à toutes les personnes affectées par cet événement", a ainsi écrit sur Twitter le Premier ministre britannique. Dans la soirée, Boris Johnson a promis d'annoncer dès lundi "des changements fondamentaux" concernant le traitement des auteurs d'actes terroristes. 

Sadiq Khan, qui a succédé à Boris Johnson, à la mairie de Londres à lui aussi tweeté. Il a notamment écrit: "Merci à notre service, à nos services d'urgences et de sécurité pour leur réponse rapide et courageuse. Ils sont vraiment les meilleurs d'entre nous" Il a également affirmé: "Les terroristes cherchent à nous diviser et à détruire notre mode de vie - Ici à Londres, nous ne les laisserons jamais faire". 

Une nouvelle législation à venir

Londres a été le théâtre de plusieurs attaques terroristes ces dernières années. Le 29 novembre, une attaque au couteau avait fait deux morts à London Bridge, pont du centre de la capitale britannique, avant que l'assaillant ne soit abattu par la police.

Depuis, le gouvernement de Boris Johnson a annoncé des mesures aggravant les peines pour les auteurs d'actes terroristes et interdisant leur libération anticipée. Dans le projet, qui doit être étudié au Parlement, il est prévu que ceux qui sont condamnés pour des actes considérés comme terroristes soient emprisonnés pour au moins 14 ans.

En outre, le budget alloué à la lutte antiterroriste doit être nettement augmenté pour la période 2020/2021 et une aide immédiate de 500.000 livres (586.000 euros) supplémentaires doit être débloquée pour l'unité chargée d'aider les victimes d'attentats.

Mélanie Rostagnat et Robin Verner avec AFP