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Royaume-Uni

Les stations du métro londonien ont-elles un "goût"?

Le métro londonien existe depuis 1863.

Le métro londonien existe depuis 1863. - -

Un Anglais, atteint de synesthésie, un trouble de la perception associant plusieurs perceptions simultanées, a créé une carte du métro londonien en associant chaque station à une saveur. Un projet qui lui aura pris 49 ans.

Si le métro de la capitale anglaise a inspiré de nombreux artistes, il n’avait jamais été catalogué…par son goût. C’est la vision particulièrement originale du "London's Tube" que propose James Wannerton, un analyste de système originaire de Blackpool, dans le nord-ouest de l'Angleterre.

Ce dernier "goûte" les mots quand il les lit ou les entend. Ce phénomène a pour nom la synesthésie, un trouble de la perception qui fait éprouver deux perceptions simultanées lors de l'utilisation d'un seul sens.

Alors qu'il n'avait que quatre ans, lorsqu'il voyageait jusqu’à Londres, le petit James Wannerton s’est aperçu que chaque station du métro lui inspiraient des saveurs. Depuis ce temps, l'homme a pris des notes lors de chacun de ses voyages dans la capitale anglaise, et a fini par reconstituer une carte complète du métro londonien par saveurs.

"C’était devenu une sorte d’obsession", a déclaré James Wannerton au qutodien The Telegraph. "J’ai souvent fait des détours pour aller me promener dans des endroits comme Plaistow et Mill Hill East, juste pour voir quelle saveur avaient ces endroits."

"Un goût de saucisse" à Tottenham Court Road

Le projet dure depuis 49 ans. De nombreuses saveurs proviennent directement de l’enfance de James Wannerton, notamment les bonbons comme "love heats" ou "poppets", comme autant de madeleines de Proust version british.

Selon lui, les stations au goût les plus charmants sont Baker Street ("doux et croustillant à la fois"), King’s Cross ("un gâteau aux fruits frais") et Tottenham Court Road ("un goût de saucisse et d’œufs, un excellent breakfeast").

En revanche, James Wannerton vous déconseille d’aller prendre de grandes bouffées d’oxygène à Bond Street ("une désagréable saveur de laque métallique") ou encore St Paul’s ("mou et douceâtre"). Il ne reste plus qu'à un (très) courageux à faire la même chose à Paris.

Emmanuel Bringuier