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Royaume-Uni

Le prince Charles veut rencontrer Trump pour discuter du dialogue entre les religions

Le Prince Charles, le 1er décembre 2015

Le Prince Charles, le 1er décembre 2015 - Loic Venance - AFP

Quelques jours après la signature d'un décret anti-immigration par Donald Trump, le prince Charles veut profiter de la visite d'Etat du président américain au Royaume-Uni, programmée cette année, pour parler religion et climat.

Discuter du dialogue entre les religions et du réchauffement climatique avec Donald Trump pourrait se révéler épineux. Face aux positions tranchées du nouveau président américain, le prince Charles souhaite échanger avec lui sur ces sujets.

Un entretien avec Trump

Donald Trump est censé se rendre au Royaume-Uni dans l'année, après une invitation pour une visite d'Etat. Selon le protocole en vigueur outre-Manche, chaque visite d'Etat d'un dirigeant étranger est nécessairement ponctuée par un dîner et une rencontre avec la famille royale. Le prince Charles peut prendre la place ou seconder la reine pour accueillir des chefs d'Etat étrangers.

D'après des sources proches de Clarence House, citées par le Guardian, le prince veut s'entretenir avec le président, estimant que "ce n'est pas son style de tourner le dos". Il juge que ses relations privilégiées avec les monarchies saoudiennes et du Golfe pourraient avoir un poids avec Donald Trump. Tout comme une discussion sur les chrétiens d'Orient. 

Plus d'un million de signatures contre la visite d'Etat

Pourtant, cette rencontre officielle pourrait être remise en question. Le décret anti-immigration pris par Donald Trump est fortement contesté par une partie de l'opinion britannique. Une pétition réclamant aux autorités le retrait de l'invitation envoyée au président américain a déjà rassemblé près d'un million et demi de signatures.

L'auteur de la pétition estime que Donald Trump peut venir au Royaume-Uni en sa qualité de chef d'Etat ,mais qu'il ne doit pas être invité à une visite officielle car "cela embarrasserait la reine". Il point la "misogynie" et la "vulgarité" du 45e président des Etats-Unis. 

Après avoir dénoncé tardivement ce décret, Theresa May a finalement déclaré ne pas "être d'accord avec ce type d'approche". Dimanche, Boris Johnson, ministre des Affaires étrangères, a obtenu une exemption au décret pour les Britanniques et les binationaux. 

M.L.