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Royaume-Uni

Le meurtrier présumé de Jo Cox serait lié à l'extrême droite

La députée du Labour a été tuée en pleine rue, le 16 juin.

La députée du Labour a été tuée en pleine rue, le 16 juin. - Jo Cox - Facebook

Plus de 24 heures après le meurtre de la députée travailliste Jo Cox, la police a livré ce vendredi de premiers éléments d'investigation sur le tueur présumé, qui serait lié aux milieux d'extrême droite.

Au lendemain du drame, la police britannique enquête sur de possibles liens avec l'extrême droite du meurtrier présumé de Jo Cox, tuée en pleine rue jeudi dans sa circonscription du nord de l'Angleterre, où s'est rendu vendredi David Cameron pour rendre hommage à la députée du Labour.

Un partisan néonazi?

Le meurtre de Jo Cox, 41 ans, mère de deux jeunes enfants, a provoqué une immense émotion au Royaume-Uni ainsi que la suspension immédiate de la campagne pour le référendum. Elle restera suspendue au moins jusqu'à dimanche. La police a dit étudier la piste de possibles liens avec l'extrême droite du principal suspect, un homme de 52 ans, qui aurait crié "Britain first !" ("La Grande-Bretagne d'abord !"), selon des témoins.

Selon le Southern Poverty Law Centre, un groupe américain de défense des droits civiques, le suspect, nommé Thomas Mair par les médias, est un "partisan dévoué" d'un groupe néonazi basé aux Etats-Unis.

Le quotidien The Guardian a affirmé ce vendredi après-midi que la police avait retrouvé des symboles nazis à son domicile ainsi que de la littérature d'extrême droite, notamment un manuel pour fabriquer des pistolets.

"Troubles mentaux"

La police a confirmé que le suspect, dans "une attaque ciblée", avait tiré sur la députée avant de la poignarder, alors qu'elle gisait en sang sur le sol. Avocate de la cause des réfugiés et de l'UE, Jo Cox n'avait de cesse de faire l'éloge de la diversité.

Le frère du suspect a, quant à lui, déclaré au Sun que le Thomas Mair avait eu "des antécédents de troubles mentaux", une piste également suivie par la police. "Ca a toujours été quelqu'un de calme, de solitaire mais aussi de très gentil. Je n'arrive pas à croire qu'il ait pu commettre un tel acte. Mais il avait des troubles mentaux", a déclaré Mary, une voisine de 54 ans. 

Des médias n'hésitaient pas à mettre en cause l'agressivité de la campagne politique dans son acte. Le quotidien The Guardian a dénoncé "un ton brutal qui attise les divisions". Le Spectator a quant à lui blâmé jeudi soir le camp militant pour la sortie de l'UE, mettant directement en cause le dirigeant du parti europhobe Ukip Nigel Farage et les chefs de file de la campagne pour le Brexit, avant de retirer ce passage.

A.S. avec AFP