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Royaume-Uni

Le jour où la reine Elizabeth II a donné la peur de sa vie au roi Abdallah

La reine Elizabeth II et le roi Abdallah d'Arabie Saoudite le 30 octobre 2007 au Buckingham Palace, à Londres.

La reine Elizabeth II et le roi Abdallah d'Arabie Saoudite le 30 octobre 2007 au Buckingham Palace, à Londres. - John Stillwell - AFP

Le prince saoudien, mort jeudi, avait rendu visite à la reine Elizabeth II, dans l'un de ses domaines en Ecosse. Et y avait vécu la frousse de sa vie.

La reine, accro au volant? Cette drôle d'histoire resurgit à l’occasion de la mort du roi Abdallah d’Arabie Saoudite vendredi. C’est l’ambassadeur anglais dans le pays, Sherard Cowper-Coles, qui la raconte dans ses mémoires, Ever the Diplomat, citées par le quotidien anglais The Independent.

La reine prend le volant

En 1998, Abdallah, prince héritier du royaume, rend visite à la reine Elizabeth II au château de Balmoral, en Ecosse. Il a rendez-vous pour déjeuner. Après le repas, la reine propose au prince de faire le tour de la propriété. Abdallah hésite, puis accepte sur le conseil de son ministre des Affaires étrangères. 

Il monte alors à bord d’une des Land Rover qui attend les deux souverains pour l’occasion. Il s’installe devant, côté passager, tandis que son interprète prend place sur la banquette arrière. A sa grande surprise, c’est la reine, âgée de 72 ans, qui prend la place du conducteur. Sans crier gare, elle introduit les clés dans le contact et démarre sous les yeux médusés du convoi diplomatique saoudien.

Le prince n'en croit pas ses yeux. “En Arabie Saoudite, les femmes ne sont pas autorisées à conduire”, rappelle Sherard Cowper-Coles dans ses mémoires. “Et même si c’est la Reine qui prend le volant, Abdallah n’est pas du tout rassuré”.

Abdullah "supplie" Elizabeth II

Sa nervosité ne fait que monter en voyant Elizabeth accélérer sur les routes écossaises, tout en parlant tranquillement avec son invité. Le prince saoudien doit alors “supplier” la reine, via son interprète, de freiner et de se concentrer sur la route, poursuit l'ambassadeur dans son récit.

Le souverain saoudien aurait pourtant pu se rassurer. Car pendant la Seconde Guerre mondiale, la reine Elizabeth a été mécanicienne et conductrice de camions et d’ambulances. Elle avait même suivi un entraînement militaire à cet effet.

A. K.