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Enquête, arrestations et victimes: ce que l'on sait de l'attentat de Manchester

Lundi soir, la ville britannique de Manchester a été frappé par un attentat. 22 personnes sont mortes, 59 autres blessées. Où en est l'enquête? Qui sont les victimes? BFMTV.com fait le point.

Les enquêteurs britanniques progressent, ce jeudi, dans le démantèlement du réseau djihadiste qui a aidé l'auteur de l'attentat de Manchester, avec deux nouvelles arrestations. 

Lundi soir, un public composé de nombreux jeunes, venu écouter Ariana Grande, a été frappé par un attentat suicide à la fin du concert. Là, entre les notes de pop et les ballons, 22 personnes sont mortes, 64 autres ont été blessées. Depuis, le groupe terroriste Daesh a revendiqué l'attentat en affirmant qu'un "des soldats du califat a placé une bombe dans la foule" lors du concert. Il promet d'autres attaques. Le niveau d'alerte en Grande-Bretagne a été relevé au stade "critique". 

Les victimes

L'attentat de Manchester a tué 22 personnes. Parmi lesquelles, une jeune enfant de 8 ans, des adolescentes, ou encore des parents venus récupérer leurs enfants à la sortie du concert. Un policier a également péri.

Ce jeudi, la police a annoncé avoir identifié toutes les victimes. Les familles ont été prévenues. Certaines ont décidé d'annoncer le décès de leurs proches sur les réseaux sociaux. 

L'auteur présumé identifié

Salman Abedi a été identifié comme l'auteur présumé de l'attaque de Manchester. Ce Britannique de 22 ans aurait fait exploser une bombe, remplie de boulons et de clous, à la sortie d'un concert d'Ariana Grande au Manchester Arena.

Né dans une famille musulmane pieuse à Manchester en 1994, ses parents libyens ont fui le régime de Mouammar Kadhafi. 

  • Mercredi, la secrétaire d'Etat à l'Intérieur Amber Rudd a précisé qu'il était "connu" des services de sécurité et qu'il n'avait "probablement pas agi seul" pour commettre cet attentat. Un proche de la famille qui vivait lui aussi à Manchester, a indiqué que Salman Abedi se trouvait en Libye avant de se rendre en Grande-Bretagne quatre jours avant l'attentat du 22 mai.

Dix arrestations

Les autorités ont procédé ce jeudi à deux nouvelles arrestations dans la région de Manchester, portant à huit le nombre de personnes en garde à vue en Grande-Bretagne. Une femme interpellée mercredi dans le nord de la ville a été remise en liberté quelques heures plus tard.

Le frère et le père de Salman Abedi ont été arrêtés à Tripoli, la capitale libyenne. Le premier "a indiqué qu'il appartenait à l'EI ainsi que son frère Salman Abedi", affirme sur sa page Facebook la Force de dissuasion, qui fait office de police, loyale au gouvernement d'union nationale (GNA) en Libye.

  • Londres critique les fuites

Furieuse de la divulgation d'informations dans la presse "qui nuisent à l'enquête", la police britannique a décidé d'arrêter de donner des informations aux Etats-Unis sur l'attentat de Manchester. 

Theresa May a demandé à Donald Trump le respect de la confidentialité dans l'enquête sur l'attentat de Manchester, en marge du sommet des pays de l'Otan prévu ce jeudi à Bruxelles.

Des médias américains ont, en effet, publié plusieurs fuites, provoquant la réaction de la police antiterroriste britannique qui a regretté la "divulgation non autorisée" d'informations et jugé que cela "nuisait" à l'enquête. Le New York Times a notamment révélé et analysé mercredi des photos de la police britannique qui montrent combien la bombe était puissante et sophistiquée.

Les clubs de Manchester donnent un million de livres pour les victimes

Manchester United et Manchester City vont contribuer à hauteur d'un million de livres (1,15 millions d'euros) à un fonds d'aide aux victimes de l'attentat qui a frappé la ville lundi, ont annoncé les deux clubs jeudi.

Les deux clubs rivaux estiment que le fonds d'urgence, soutenu par le maire de Manchester et qui rejoint une initiative du journal local Manchester Evening News, atteint désormais les trois millions de livres (3,45 M EUR).

L'attentat le plus meurtrier depuis 2005

L'attentat est le plus meurtrier visant le Royaume-Uni depuis douze ans. En juillet 2005, une série d'attentats suicide revendiqués par un groupe se réclamant d'Al-Qaïda avaient fait 56 morts, dont les quatre kamikazes, et 700 blessés dans les transports londoniens.

  • Cet attentat s'est produit deux mois jour pour jour après celui de Londres, près du Parlement, qui avait fait cinq morts et avait également été revendiqué par l'EI.
E. H.