Des pro-Brexit aux postes clés du nouveau gouvernement de Theresa May

Peu après son investiture au poste de Première ministre, Theresa May a annoncé la composition d'une grande partie de son gouvernement. Avec des pro-Brexit aux postes clés, elle respecte une promesse de campagne.

Theresa May, la nouvelle Première ministre britannique est entrée en fonction ce mercredi. Dans la foulée, elle a annoncé une composition partielle de son gouvernement, tout en dévoilant ses choix pour les ministères les plus importants. 

Des eurosceptiques aux postes clés

Passé par le ministère des Transports, de la Défense et des Affaires étrangères, Philip Hammond devient le numéro deux de ce gouvernement en étant nommé Chancelier de l'Echiquier (ministre de l'Economie). Lors de la campagne référendaire, il a suivi la ligne de David Cameron contre le Brexit tout en étant un eurosceptique notoire. Une position similaire à celle adoptée par Theresa May.

L'ancien secrétaire d'Etat à l'Europe, David Davis, devient ministre "chargé de la sortie de l'Union européenne", comme l'indique son titre officiel. Il devra pour cela travailler main dans la main avec le nouveau chef de la diplomatie. 

L'imprévisible Johnson à la diplomatie

La plus grande surprise demeure Boris Johnson, l'ancien maire de Londres qui avait décidé de ne pas candidater au poste de Premier ministre, placé aux Affaires étrangères. Farouche partisan du "leave" pendant la campagne du Brexit, Boris Johnson est un habitué des déclarations fracassantes et des bourdes. Comme lorsqu'il a comparé l'UE à Hitler ou lorsqu'il annonce une candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet à la présidence de la République. Boris Johnson est aujourd'hui à un poste clé. 

Fervente partisane du maintien du Royaume-Uni dans l'UE, Amber Rudd obtient le ministère de la Justice. Pendant la campagne elle avait affirmé qu'elle ne fait pas confiance au nouveau chef de la diplomatie, Boris Johnson, pour la ramener en voiture après une soirée, raconte la BBC. 

En plaçant principalement des ministres eurosceptiques partisans du Brexit, Theresa May respecte les résultats du référendum et sa promesse de placer des "Brexiters" aux postes en charge de la sortie du pays de l'UE. 

M.L.