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Royaume-Uni

Brexit: une femme succèdera à David Cameron

Après l'annonce de la démission de David Cameron, le parti conservateur a organisé sa succession. Jeudi, deux femmes ont été désignées par les tories pour participer à la course à la succession du Premier ministre.

Les conservateurs ont choisi leurs deux candidates pour succéder à David Cameron. Pour la deuxième fois après Margaret Thatcher ce sera une femme qui dirigera le gouvernement britannique. Les députés conservateurs ont retenu jeudi les candidatures de Theresa May, l'actuelle ministre de l'Intérieur et d'Andrea Leadsom la secrétaire d'Etat à l'Energie.

Theresa May favorite

199 des 329 députés conservateurs ont voté jeudi pour la ministre de l'Intérieur Theresa May, qui est arrivée en tête devant Andrea Leadsom, celle-ci ayant recueilli 84 suffrages. 

Eurosceptique notoire, même si elle avait rejoint le camp du maintien dans l'Union européenne, Theresa May fait figure de candidate de consensus pour rassembler des tories divisés après la campagne référendaire. Dans la foulée du vote elle a tweeté : "Nous avons besoin d'un leadership affirmé pour négocier l'accord de sortie de l'UE, unifier notre parti et construire un pays qui fonctionne pour tout le monde". 

Avec Michael Gove, Andrea Leadsom a, quant à elle, été une des figures de proue du camp du Brexit pendant la campagne du référendum.

Une course amère pour les Tories

Entre les résignations et les excuses, ce duel met fin à une rude course à la succession de David Cameron pour les Conservateurs. Nick Boles, directeur de campagne de Michael Gove, a ainsi dû présenter publiquement ses excuses après avoir incité les partisans de Theresa May à voter pour son candidat afin d'écarter Andrea Leadsom, qui était arrivée en deuxième position mardi.

Andrea Leadsom a de son côté dû rendre public son CV, ses opposants l'ayant accusée d'avoir enjolivé son expérience professionnelle à la City. Mais, selon le Guardian, ce document comporterait lui-même moult omissions et approximations. Jeudi matin, elle a présenté sa vision d'un Royaume-Uni post-Brexit. Promettant la "prospérité, pas l'austérité", elle a tenté de convaincre sur les questions économiques, une manière de répondre au procès en incompétence instruit par ses adversaires.

Les deux finalistes seront départagées cet été par un vote par correspondance des 150.000 adhérents du Parti conservateur. L'élue sera officiellement désignée le 9 septembre et aura la lourde tâche de mener les négociations de sortie de l'UE, tout en tenant la barre d'un pays pris dans les turbulences économiques du Brexit.

M.L. avec AFP