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Royaume-Uni

Bébé royal: il expose le faire-part avant d'être expulsé vers l'Inde

Badra Azim, à droite, a installé le faire-part du "royal baby". Depuis, il a dû retourner en Inde.

Badra Azim, à droite, a installé le faire-part du "royal baby". Depuis, il a dû retourner en Inde. - -

Un valet qui avait contribué à annoncer la naissance du prince George s'en est retourné vers son bidonville de Calcutta. Son visa de travail n'a pas été renouvelé.

La déception est grande pour Badra Azim, employé modèle du palais de Buckingham qui, avec l'aide de la secrétaire la Reine Ailsa Anderson, avait installé le chevalet sur lequel était posé le faire-part de naissance du prince George, fils de Kate Middelton et du prince Willliam. Son visa n'ayant pas été renouvelé par le Royaume-Uni, le valet de pied indien a dû regagner le bidonville de Calcutta où vit encore sa famille. Il a donc, rapporte Le Figaro mercredi, réintégré le deux pièces où cohabitent neuf personnes.

Un exemple d'intégration

Sans surprise, Buckingham ne commente sur la situation personnelle de ses employés, ni d'ailleurs le ministère de l'Intérieur britannique mais ce dernier précise que le type de visa dont il bénéficiait a été supprimé. Le cas de Badra Azim est mis en lumière en pleine polémique au Royaume-Uni puisque que le gouvernement de David Cameron a lancé une campagne de pub incitant les étrangers, illégaux, ce qui n'était pas son cas, à rentrer chez eux.

Pour autant, la décision de l'immigration paraît d'autant plus choquante que Badra Azim était un modèle d'intégration. Né dans un quartier pauvre de Calcutta, l'enfant connaît une scolarité chaotique avant d'être pris en charge par l'orphelinat de St-Mary, institution gérée par la Congrégation irlandaise des Frères chrétiens. Là, il débute avec succès des études d'hôtellerie avant, à la faveur d'une collecte de 10.000 livres réalisée par la congrégation, de partir en 2010 pour l'université Napier à Edimbourg en Ecosse. Il y décroche un master en hôtellerie.

En 2011, il obtient un visa de travail post-études pour deux ans. C'est en février 2012 qu'il est embauché au palais pour un salaire de 15.000 livres annuelles avec logement de fonction dans les écuries. Chargé, entre autres, de servir le thé et d'accueillir les invités lors des réceptions, le jeune homme côtoie la famille Windsor et est même amené à rencontrer la reine Elizabeth II.

Une dernière mission et puis s'en va

Badar Azim savait-il, au moment d'installer le chevalet où était posé le faire-part de la royale naissance, qu'il serait ensuite contraint de rentrer en Inde? D'après, ses frères, il était conscient de ce fait. S'il n'a depuis fait aucun commentaire, une source travaillant au palais rapporte que le jeune homme est "déçu et abattu" d'avoir dû quitter sa situation et ses amis.

Pour l'humour, on préférera cependant se souvenir d'une autre anecdote qui a accompagné la naissance du bébé royal. Il s'agit bien sûr de celle du faux crieur public qui avait, non sans un certain culot, bluffé tout le monde.

David Namias