Amsterdam veut placer ses asociaux dans des camps

Le maire travailliste de la ville a annoncé son projet qui devrait commencer en janvier.

Selon les informations du quotidien belge Le Soir, le maire socialiste d’Amsterdam Eberhard van der Laan a annoncé un projet de construire des camps pour personnes antisociales et/ou violentes, projet qui devrait commencer en janvier 2013.

Leur apprendre "à se comporter"

Le conseil municipal souhaite, en effet, s’attaquer aux "formes extrêmes d’intimidation, de menace, de destruction et autres nuisances" en logeant les personnes violentes ou familles à problème dans des conteneurs maritimes ou des caravanes… rassemblés dans des lieux isolés, où on leur apprendra "à se comporter".

Selon la mairie d’Amsterdam, 13.000 plaintes pour violence sont enregistrées chaque année aux Pays-Bas. Elle envisage d’installer une ligne d’urgence pour que les victimes de violences puissent porter plainte plus vite.

Une équipe spécialisée pourra être mise en place afin de repérer les zones sensibles et tenir un rapport sur les auteurs de violences. Ce sont précisément ceux dont le nom apparaîtra fréquemment dans ce rapport qui seront envoyés dans ces camps.

"Villages pour racailles"

Pour la mairie, "le but n’est pas de récompenser les gens qui agissent mal en les installant dans un cinq-pièces avec vue sur jardin. C’est supposé être dissuasif."

Ceux qui refuseront d’"améliorer" leur comportement seront tout simplement expulsés et contraints de rester dans ces camps, pris en charge par des médecins et des travailleurs sociaux ou, si nécessaire, sous surveillance étroite de la police. Coût du projet : 1 million d’euros par an.

Dénonçant ce projet qu’ils baptisent "scum village" ("villages pour marginaux"), les opposants n’hésitent pas à faire le lien avec l’idée très proche du leader populiste Geert Wilders, lancée un an plus tôt. En 2011, le député d’extrême droite rêvait déjà d’un "tuigdorpen" ("village pour racailles") où l’on pourrait parquer "toutes les ordures ensemble et laisser les gens normaux tranquilles".

C.P.