Munich: le forcené avait des sympathies pour l'extrême droite

Le profil du jeune homme qui a abattu 9 personnes dans un centre commercial à Munich, vendredi dernier, se dessine. Outre ses antécédents psychiatriques, on sait désormais qu'il nourrissait des sympathies pour les idées d'extrême droite.

Qui était Ali David Sonboly, le jeune homme de 18 ans qui a tiré sur la foule dans un centre commercial de Munich, dans le sud de l'Allemagne? Une semaine après le drame, qui a coûté la vie à neuf personnes, les éléments se précisent quant au profil du forcené.

Les informations les plus récentes ont été dévoilées mercredi soir par la Frankfurter allgemeine Zeitung: le quotidien, qui cite des sources sécuritaires, fait état de sympathies de Sonboly pour les idées d'extrême droite, même s'il n'appartenait à aucune organisation particulière. "Il y a des indices clairs qu'il avait dans ses pensées des sympathies allant dans cette direction", a confirmé jeudi le ministre de l'Intérieur de Bavière, Joachim Hermann.

"Fier" d'être né le même jour qu'Hitler

Le jeune homme était même "fier", selon la FAZ, d'être né le même jour qu'Hitler, un 20 avril. Là encore, Joachim Hermann confirme: "il y a des indices clairs montrant qu'il percevait cela comme quelque chose de positif pour son destin". Allemand d'origine iranienne, il se targuait même d'être un "aryen" – un peuple supposé avoir été à l'origine indo-européen, implanté dans l'Antiquité dans ce qui est aujourd'hui l'Iran.

Son rejet des Turcs est visible à travers une vidéo amateur, captée par un riverain ayant entendu des cris et des tirs près du centre commercial. Alors que l'homme interpelle le tireur et l'insulte, le forcené lui répond qu'il est allemand, "né ici". Puis crie: "Turcs de merde!". 

Raciste, adhérant aux idées d'extrême droite, l'homme avait aussi des antécédents psychiatriques, et avait séjourné en hôpital spécialisé. Il était fasciné par les tueries de masse. Il a d'ailleurs commis son acte le 22 juillet, cinq ans jour pour jour après le massacre d'Utoya, en Norvège, perpétré par Anders Behring Breivik. Il avait d'ailleurs emprunté la photo du tueur pour son profil personnel sur Whatsapp.

A. K.