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Allemagne

Merkel se rend au camp de Dachau, une visite "historique"

Avant Angela Merkel, aucun chancelier ne s'était rendu au camp de Dachau, en Bavière.

Avant Angela Merkel, aucun chancelier ne s'était rendu au camp de Dachau, en Bavière. - -

Angela Merkel est la première chancelière à se rendre au camp de concentration de Dachau. Elle participera ensuite à un meeting électoral.

C'est une première: mardi en fin d'après-midi, la chancelière allemande Angela Merkel est attendue pour une visite du camp de Dachau. "Ce sera la première fois qu'un chef de gouvernement allemand visite ce camp de concentration", a souligné son porte-parole Steffen Seibert.

La chancelière, en piste pour un troisième mandat, est attendue à 18h45 dans ce camp proche de Munich, en Bavière, où elle doit tenir un bref discours, déposer une gerbe et visiter ce qui reste des installations.

Angela Merkel, 59 ans, sera accompagnée par le président du Comité des anciens prisonniers de Dachau, Max Mannheimer, et par d'autres survivants.

Les élections approchent

Âgé de 93 ans, Max Mannheimer a oeuvré longtemps pour qu'Angela Merkel fasse ce voyage qu'il qualifie d'"historique". Il y voit un "signe de respect pour les anciens détenus".

Dans son podcast hebdomadaire, samedi, la chancelière a déclaré qu'elle se rendait à Dachau "avec un sentiment de honte et de compassion". "Car ce qui s'est passé dans les camps de concentration est et reste incompréhensible", a-t-elle dit, avant d'ajouter: "nous ne devons jamais nous résoudre à ce que de telles idées (d'extrême droite) aient une place dans notre Europe démocratique."

Car c'est aussi en tant que candidate en campagne qu'Angela Merkel se rend à Dachau. Après sa visite du camp, elle prendra la parole lors d'un meeting électoral dans la petite ville bavaroise. Fin septembre, l'Allemagne se rendra aux urnes pour lui accorder ou non un troisième mandat. La Bavière votera également une semaine plus tôt, à l'occasion des élections régionales. La fin de l'été s'annonce chargée pour la chancelière.

A. K. avec AFP