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Allemagne

Le nouveau gouvernement polonais veut des dédommagements allemands pour les horreurs nazies

Le ministre des Affaires étrangères polonais Radoslaw Sikorski et son homologue allemande Annalena Baerbock le 30 janvier 2024

Le ministre des Affaires étrangères polonais Radoslaw Sikorski et son homologue allemande Annalena Baerbock le 30 janvier 2024 - JOHN MACDOUGALL / AFP

Les ministres des Affaires étrangères polonais et allemand se sont rencontrés à Berlin. Radoslaw Sikorski y a évoqué des "dédommagements financiers" pour les atrocités des nazis.

Le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski a appelé ce mardi 30 janvier à des "dédommagements financiers" de Berlin pour les atrocités des nazis, faisant ainsi écho aux demandes de réparations du précédent gouvernement à Varsovie.

Radoslaw Sikorski, en poste depuis mi-décembre au sein du nouveau gouvernement pro-européen polonais, effectuait sa première visite à Berlin depuis son entrée en fonction pour rencontrer son homologue Annalena Baerbock.

"Terrible et cruel"

Interviewé par la télévision allemande Welt TV après sa rencontre avec Annalena Baerbock sur la question des réparations réclamées par le précédent gouvernement nationaliste conservateur pour les horreurs des nazis, Radoslaw Sikorski a d'abord constaté: "Ce que l'Allemagne a fait à la Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale était terrible et cruel".

Il serait utile que l'Allemagne "trouve une manière créative d'exprimer cette souffrance, d'exprimer des regrets et de faire quelque chose de bien pour les personnes qui ont survécu à cette période", a-t-il ajouté.

"Et cette réflexion éthique sur le passé devrait ensuite se traduire par une compensation financière", a-t-il poursuivi. Il n'a pas précisé le montant de ce dédommagement.

La question des réparations avait empoisonné des relations déjà très tendues entre Berlin et le précédent gouvernement conservateur nationaliste polonais, qui évaluait à mille trois cents milliards d'euros la somme à payer par l'Allemagne.

L'Allemagne considère que la Pologne a renoncé à des réparations de guerre en 1953 et confirmé cette renonciation à plusieurs reprises. Berlin a opposé les mêmes arguments aux demandes de réparations soulevées dans le passé par la Grèce et l'Italie.

T.P. avec AFP