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Allemagne

L'Allemagne "ne ferme pas" sa frontière à ceux demandant le statut de réfugiés

Angela Merkel, chancelière allemande le 2 septembre 2015.

Angela Merkel, chancelière allemande le 2 septembre 2015. - JOHN MACDOUGALL / AFP

Le rétablissement des contrôles ne signifie pas que l'Allemagne ferme ses frontières aux demandeurs d'asile et à ceux réclamant le statut de réfugiés, a déclaré lundi le porte-parole de la chancellerie, assurant que Berlin souhaite rendre le processus plus "ordonné".

"Les contrôles provisoires aux frontières ne sont pas la même chose qu'une fermeture des frontières, c'est complètement différent. Des réfugiés vont continuer à venir en Allemagne, nous espérons que cela se déroule dans le cadre d'un processus mieux ordonné", a déclaré Steffen Seibert.

"Nos principes de bases ne changent pas"

La réintroduction des contrôles dimanche est motivée avant tout par des raisons de sécurité, pour que les autorités sachent sur "chaque personne qui vient, qui elle est et son profil".

"Une chose est claire, nos principes de bases ne changent pas, nous restons mués par l'humanité, mués par le droit à la protection en Allemagne de celui qui est poursuivi pour des raisons politiques, du réfugié de guerre".

Concrètement, toute personne étrangère demandant l'asile ou le statut de réfugié en Allemagne sera pris en charge, enregistré et installé dans un foyer de premier accueil comme c'était le cas avant le rétablissement des contrôles aux frontières. Les autorités espèrent que ces contrôles en amont permettront de mieux canaliser l'afflux et ne plus être confrontés à des engorgements, notamment dans la ville de Munich qui a vu des dizaines de milliers de personnes arriver depuis dix jours.

L'Allemagne en général, et la Bavière en particulier, ont été submergées par les arrivés de candidats à l'asile ces dernières semaines: les foyers d'accueil sont surchargés et les procédures d'enregistrement traînent en longueur.

Le pays s'attend à devoir accueillir jusqu'à un million de demandeurs d'asile cette année, plus que tout autre Etat européen, tandis que nombre des partenaires de l'Allemagne au sein de l'UE refusent tout système de répartition obligatoire des migrants.

la rédaction avec AFP