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Allemagne: arrestation d'un employé du renseignement soupçonné de préparer un attentat islamiste

Le siège des renseignements intérieurs allemands, à Cologne.

Le siège des renseignements intérieurs allemands, à Cologne. - Wikimedia

Selon deux médias allemands, un employé du renseignement intérieur a été arrêté, soupçonné de préparer un attentat islamiste contre le siège de Cologne.

Un employé du service de renseignement intérieur allemand soupçonné de préparer un attentat islamiste contre le siège des renseignements, l'Office fédéral de protection de la constitution, situé à Cologne, a été arrêté, indiquent ce mardi les publications allemandes Der Spiegel et Die Welt.

Selon cet hebdomadaire et ce quotidien, l'homme, un Allemand de 51 ans, aurait proposé sur Internet des "informations sensibles sur l'Office de protection de la Constitution", chargé du renseignement intérieur, et aurait infiltré cette administration afin de rassembler des informations en vue de préparer un attentat à l'explosif contre le siège à Cologne.

Pas de "danger concret" attesté

L'homme a partiellement reconnu les faits, selon les deux médias. Durant son audition, il aurait ainsi évoqué des projets d'attentats "au nom d'Allah", écrit ainsi Die Welt.

"Il lui est reproché d'avoir, sous un faux nom, exprimé sur internet des propos islamistes et avoir proposé des informations internes à l'administration lors de tchats", a confirmé une porte-parole de l'Office.

Elle n'a pas évoqué les soupçons quant à une éventuelle attaque, indiquant en revanche qu'il n'y avait pour l'instant "aucun élément attestant un danger concret pour la sécurité de l'Office ou pour ses collaborateurs".

L'homme, employé de banque et père de famille, travaillait depuis avril pour le renseignement allemands et était chargé de surveiller la scène islamiste allemande, selon Der Spiegel. Un mandat d'arrêt a été délivré à son encontre, selon la porte-parole de l'Office.

Un cas isolé pour le gouvernement allemand

Ce mercredi, le gouvernement allemand a tenu à rassurer, évoquant un "cas isolé". "Pour l'instant, nous ne disposons d'aucune information selon laquelle il y a des problèmes structurels" au sein de l'Office de protection de la Constitution (BfV), le renseignement intérieur, a indiqué un porte-parole du ministère de l'Intérieur. "Au contraire, a-t-il ajouté, c'est l'Office lui-même qui a démasqué le suspect". 

Par ailleurs, "jusqu'ici, il n'existe aucune preuve d'un danger concret pour la sécurité du BfV et de son personnel", a indiqué le ministère de l'Intérieur à l'AFP.

A.S. avec AFP