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Etats-Unis: une femme condamnée à 15 mois de prison ferme pour avoir poussé son petit ami au suicide

Le tribunal de Taunton

Le tribunal de Taunton - Marcbela via Wikimedia Creative Commons

Michelle Carter avait 17 ans lorsqu'elle a poussé son petit ami de l'époque à mettre fin à ses jours. Aujourd'hui âgé de 20 ans, elle a reçu une sentence de deux ans et demi de prison, dont quinze mois ferme. Elle a fait appel.

Une jeune femme de 20 ans qui avait poussé son petit ami au suicide a été condamnée jeudi à deux ans et demi de prison (30 mois), dont 15 mois ferme, par un juge du tribunal pour enfants de Taunton (Massachusetts, nord-est).

La jeune femme reste libre

Michelle Carter effectuera les 15 mois restants de sa peine sous le régime de la liberté conditionnelle, a indiqué le juge Lawrence Moniz.

Dans la foulée, la défense a indiqué que la jeune femme souhaitait faire appel et obtenu du magistrat que l'exécution de la peine soit suspendue jusqu'à l'issue du procès en appel. Michelle Carter reste donc libre. Dans sa décision, le juge Moniz a souligné que l'affaire était jugée devant une juridiction pour mineurs ce qui nécessitait, selon lui, de parvenir à un "équilibre" dans la décision, "entre la réhabilitation" et "la sanction pour les actions" commises.

Un ordre donné par téléphone

A la lecture du jugement, Michelle Carter n'a pas eu de réaction marquée, mais elle affichait depuis le début de l'audience un visage fermé, les yeux mi-clos, pleurant à plusieurs reprises. Durant les premiers moments de l'audience, l'une des soeurs et le père de Conrad Roy (18 ans), retrouvé mort dans sa camionnette le 12 juillet 2014, avaient lu chacun un texte pour évoquer ce que représentait la disparition du jeune homme.

La représentante du ministère public avait également lu un texte écrit par la mère de Conrad Roy. Le jour des faits, Michelle Carter avait ordonné, par téléphone, à son petit ami, garé sur le parking d'un supermarché, de passer à l'acte à l'aide d'une pompe pour remplir son véhicule de monoxyde de carbone. Lors de la conversation, enregistrée et retransmise lors du procès, Michelle Carter lui ordonne de retourner dans le véhicule, ce qu'il fait.Tandis que la communication se poursuit, elle l'entend commencer à tousser, se sentir mal, mais ne prévient personne, ni la police, ni sa famille dont elle a pourtant les coordonnées.

Auparavant, durant plusieurs semaines, Michelle Carter lui avait envoyé des dizaines de textos pour le convaincre d'en finir, mettant régulièrement en doute sa détermination à passer à l'acte et lui laissant entendre que ses parents n'en seraient pas affectés outre mesure.

R.V. avec AFP