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Etats-Unis: l'administration Trump fait appel du blocage du décret migratoire

James Comey, désormais ex-directeur du FBI

James Comey, désormais ex-directeur du FBI - JIM WATSON / AFP

La seconde version de ce décret migratoire controversé ne semble pas connaître plus de succès que la première. Mais l'administration Trump vient de faire de la suspension partielle de la mesure.

L'administration du président Donald Trump a annoncé ce vendredi avoir fait appel d'une suspension partielle, par un juge fédéral de l'Etat du Maryland, du second décret migratoire qui interdit temporairement l'entrée aux Etats-Unis des réfugiés et des ressortissants de six pays musulmans.

L'appel a été déposé devant le tribunal fédéral de Greenbelt, dans le Maryland. Le juge Theodore Chuang avait suspendu jeudi matin en partie le texte, en ciblant la mesure d'interruption de délivrance des visas pour les six pays musulmans concernés, qui est selon lui "la concrétisation, envisagée depuis longtemps, de l'interdiction d'entrée (aux Etats-Unis) des musulmans". Un autre juge fédéral, à Hawaï, avait lui aussi suspendu mercredi l'application du décret, signé par Donald Trump le 6 mars et qui devait entrer en vigueur jeudi. "Ce décret a été émis dans l'objectif de défavoriser une religion déterminée", avait estimé dans sa décision le juge Derrick Watson.

Donald Trump a condamné une justice "politisée"

Les deux juges avaient indiqué avoir fondé leur opinion sur des déclarations passées de Donald Trump et de ses conseillers. Donald Trump avait notamment proposé pendant la campagne présidentielle de fermer les frontières américaines à tous les musulmans. Ces deux tribunaux ont donné raison aux Etats démocrates et aux militants associatifs qui affirment que le décret vise de façon discriminatoire les musulmans. Ces décisions, parce qu'elles émanent de juges fédéraux, s'appliquent à l'ensemble du territoire des Etats-Unis. Le décret retoqué avait pourtant été présenté par Donald Trump comme inattaquable sur le plan juridique, ayant été expurgé de ses éléments les plus contestés qui avaient suscité des réactions outrées dans sa première version.

Condamnant une justice "politisée", Donald Trump avait dénoncé "un abus de pouvoir sans précédent" et un coup d'arrêt à sa politique "faisant paraître faibles" les Etats-Unis. Exactement comme après la suspension le 3 février de son premier décret anti-immigration, le président avait promis de poursuivre la lutte devant les tribunaux, "jusqu'à la Cour suprême".

R.V. avec AFP