BFMTV
International

Etats-Unis: échec de l'exécution d'un condamné américain gravement malade

Installation pour une exécution aux Etats-Unis.

Installation pour une exécution aux Etats-Unis. - CAROLINE GROUSSAIN / AFP

Alva Campbell, 69 ans, malade et dont l'état nécessitait qu'un oreiller spécial lui soit fourni au moment de l'exécution, devait être mis à mort dans l'Ohio ce mercredi. Mais les agents pénitentiaires n'ont pas pu trouver de veine leur permettant de lui administrer la fatale injection.

L'Etat américain de l'Ohio a dû suspendre mercredi sa tentative d'exécuter un condamné gravement malade, les agents pénitentiaires ne parvenant pas à lui trouver une veine suffisamment solide pour supporter la perfusion de substances mortelles. Alva Campbell, 69 ans, devait être mis à mort à 10H00. Le prisonnier avait été condamné à la peine capitale pour le meurtre d'un jeune homme de 18 ans en 1997.

Durant de longues minutes, les agents ont tenté de lui poser sur un bras ou une jambe un cathéter veineux afin d'administrer l'injection létale, selon des journalistes locaux témoins de la scène. Ils ont finalement renoncé. "Les tentatives de pose d'une intraveineuse se sont soldées par un échec. Une nouvelle date d'exécution va être fixée", a confirmé JoEllen Smith, la porte-parole des services pénitentiaires de l'Etat. 

La cinquième exécution ratée dans l'Ohio en 5 ans

L'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) de l'Ohio a dénoncé dans un communiqué la séance de "près de deux heures de torture" infligée au prisonnier, qui avait été transporté en fauteuil roulant jusqu'à la salle d'exécution. "Il s'agit de la cinquième exécution ratée en Ohio en quelques années, et c'est la deuxième fois que l'Etat n'arrive pas à aller jusqu'au terme d'une exécution. Ceci n'est pas la justice et ceci n'est pas humain", a commenté l'organisation de défense des droits et libertés.

Alva Campbell était tellement diminué sur le plan de la santé qu'il avait été prévu un oreiller médical spécial, de forme biseautée, pour l'aider à respirer... le temps de l'injection létale. Ses avocats avaient demandé, en vain, que son exécution soit suspendue vue sa condition. Leur client, avaient-ils plaidé, souffre d'une grave insuffisance pulmonaire et a besoin de quatre traitements d'assistance respiratoire quotidiens. Il est équipé d'une poche de colostomie, ne peut se déplacer sans déambulateur et a peut-être un cancer des poumons. 

R.V. avec AFP