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Etats-Unis: accusé de mentir, Ben Carson maintient le cap sur la Maison Blanche

Ben Carson lors d'un débat TV entre les candidats à la primaire républicaine le 28 octobre 2015 à Boulder au Colorado

Ben Carson lors d'un débat TV entre les candidats à la primaire républicaine le 28 octobre 2015 à Boulder au Colorado - ROBYN BECK, AFP

Celui qui remonte petit à petit sur Donald Trump dans la course à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine de 2016 a vu progression entachée par plusieurs accusations de mensonges. Officiellement, il ne se dit pas fragilisé.

Le candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine, Ben Carson, a expliqué ce dimanche que sa campagne pour la Maison Blanche ne sera pas fragilisée par les accusations de mensonges sur plusieurs épisodes de son passé, évoqués par des enquêtes de presse.

Le neurochirurgien à la retraite, au coude-à-coude avec le milliardaire Donald Trump dans les sondages, dénonce depuis des jours une chasse aux sorcières médiatique sans pour autant apporter d'éclaircissement sur les accusations qui portent par exemple sur sa jeunesse qu'il prétend violente ou encore sur une offre reçue par une prestigieuse école militaire.

Dimanche, le Wall Street Journal a ajouté une nouvelle remise en cause du récit de la vie de Ben Carson, qu'il veut une parfaite illustration du rêve américain: enfant à problèmes pauvre de Détroit devenu éminent neurochirurgien.

La publication a mis en doute un épisode de la scolarité de Ben Carson à la prestigieuse université de Yale, expliquant être incapable de vérifier qu'il a bien protégé, à l'époque, des étudiants blancs durant les émeutes qui ont suivi l'assassinat de Martin Luther King.

Il campe sur ses positions

Un nouveau front qui, selon le Dr Carson, ne change rien à sa candidature pour 2016. "Absolument pas", a-t-il répondu sur la chaîne ABC, questionné sur d'éventuels changements dans sa campagne après l'enchaînement des enquêtes.

"Notre campagne est le plus important. Nous disons la vérité, nous nous occupons des vraies questions", a-t-il ajouté.

"Etre scruté de la sorte et ce qui se passe avec moi... je ne l'ai pas vu avec quelqu'un d'autre", a par ailleurs répondu à la chaîne NBC News Ben Carson, d'une voix toujours posée. Ben Carson campe depuis lundi sur positions.

Il a réaffirmé s'être vu proposer, à l'âge de 17 ans, une bourse d'étude par l'Académie de West Point, par le général William Westmoreland, version remise en doute par Politico.

Un manque de... précision?

Il a par ailleurs soutenu que ses accès passés de violence l'ont conduit, adolescent, à tenter de poignarder un garçon de 14 ans, sauvé par la boucle de son ceinturon, ou menacer sa mère avec un marteau, pour une histoire de choix vestimentaire. Mais il estime désormais qu'il a pu être imprécis sur ces histoires anciennes.

"Montrez-moi quelqu'un (...) qui est 100% précis dans tout ce qu'il dit sur des événements qui se sont produits il y a 40 ou 50 ans", a-t-il demandé à ABC.

Preuve, selon lui, que sa campagne ne souffrira pas de ce mauvais pas, il a tweeté samedi soir que cette controverse avait conduit à une levée de fond exceptionnelle, indiquant avoir reçu quelque 3,5 millions de dollars pour ce seul week-end. "Merci, médias biaisés", a-t-il conclu.

la rédaction avec AFP