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Espagne: nouveau mandat d'arrêt international lancé contre Carles Puigdemont

Le leader indépendantiste Carles Puigdemont

Le leader indépendantiste Carles Puigdemont - Lluis Gene - AFP

Il est recherché pour délits de "sédition et détournements de fonds publics."

A la suite de la condamnation ce lundi de neuf indépendantistes catalans à des peines allant de neuf à treize ans de prison, la justice espagnole a lancé un nouveau mandat d'arrêt international contre l'ancien président régional catalan Carles Puigdemont.

Dans un communiqué, la Cour suprême a annoncé que le juge Pablo Llarena, qui avait retiré "un mandat d'arrêt européen et international" pour rébellion contre l'ancien maire de Gérone, devant l'impossibilité de le faire appliquer par des partenaires européens, en avait émis un nouveau "pour les délits de sédition et détournements de fonds publics".

C'est en vertu de ces délits que la Cour a condamné lundi son ancien vice-président Oriol Junqueras et d'autres dirigeants indépendantistes à des peines allant jusqu'à 13 ans de prison.

En juillet 2018, le juge Llarena avait dû retirer son mandat d'arrêt international à l'encontre de Carles Puigdemont et d'autres indépendantistes partis à l'étranger après une décision de la justice allemande favorable à l'ex-président catalan, arrêté quelques mois plus tôt en Allemagne. 

Élu à l'élection européenne

Principal acteur de la tentative de sécession de 2017, l'élu avait fui en Belgique pour échapper aux poursuites.

En juillet 2018, le juge Llarena avait dû retirer son mandat d'arrêt international à l'encontre de Carles Puigdemont et d'autres indépendantistes partis à l'étranger après une décision de la justice allemande favorable à l'ex-président catalan, arrêté quelques mois plus tôt en Allemagne. 

La justice allemande avait décidé de n'autoriser l'extradition du fugitif vers l'Espagne que pour le délit de détournement de fonds publics et non pour rébellion, qui le rendait passible de 25 ans de réclusion, dont il était alors accusé. 

Elle avait en effet estimé que cette accusation n'était pas recevable en droit allemand car Carles. Puigdemont "n'était pas le chef spirituel de violences" et parce que les violences ayant eu lieu en octobre 2017 au moment de la tentative de sécession "n'étaient pas d'une ampleur suffisante" pour justifier de telles poursuites.

Selon le juge Llarena, la condamnation pour sédition prononcée lundi contre d'autres indépendantistes est un "élément renforçant le pronostic de responsabilité du fugitif", explique la Cour suprême dans son communiqué.

La justice belge elle aussi avait refusé d'appliquer le mandat d'arrêt européen mais apparemment pour vice de forme.

H.S. avec AFP