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Esclavage en Libye: Tripoli ouvre une enquête sur des actes "inhumains"

Un migrant à Tripoli. (Photo d'illustration)

Un migrant à Tripoli. (Photo d'illustration) - MAHMUD TURKIA / AFP

Dans un communiqué de presse, le ministère des Affaires étrangères a qualifié d'"inhumains et contraires à la culture et aux traditions du peuple libyen" les actes de ventes d'esclaves sur sol révélés par CNN. Le gouvernement a annoncé la lancée d'une enquête.

Le gouvernement libyen d'union nationale (GNA), évoquant des actes "inhumains", a affirmé dimanche qu'une enquête avait été ouverte sur des cas d'esclavage près de la capitale Tripoli, à la suite d'un documentaire choc de la chaîne américaine CNN. Le gouvernement suit "avec grande attention les rapports des médias sur l'exploitation des migrants clandestins par des criminels", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué lu devant la presse.

Tripoli rappelle son engagement "total et clair" en faveur de la charte des Nations unies

Les faits décrits, qualifiés d'actes "inhumains et contraires à la culture et aux traditions du peuple libyen", "font l'objet d'une enquête", a-t-on poursuivi."Si ces allégations sont confirmées, toutes les personnes impliquées dans ces crimes seront punies", a promis ce même ministère.Tout en rappelant "son engagement total et clair" envers la charte des Nations unies ainsi que son attachement aux textes criminalisant le commerce des personnes, Tripoli a toutefois critiqué la position des pays de la région sur le dossier.

"La Libye met en garde (...) contre les solutions internationales superficielles et stériles qui font en réalité obstacle à ses efforts pour endiguer ce phénomène, ouvrant la voie aux réseaux du crime organisé", a argué le ministère des Affaires étrangères. L'idée d'installer des centres d'accueil en Libye avait été avancée fin août lors d'un mini-sommet à Paris en présence de pays européens, du Niger ou encore du Tchad. Elle avait toutefois été abandonnée du fait de l'insécurité persistante dans le pays.

R.V. avec AFP