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Enfants piégés dans une grotte en Thaïlande: l’évacuation doit se faire "en plusieurs étapes"

Éric Zipper, spéléologue et secouriste, explique pourquoi le sauvetage des enfants prisonniers d’une grotte en Thaïlande risque de prendre du temps.

Le calvaire n’est pas encore terminé. Les 12 adolescents et leur entraîneur de foot retrouvés lundi dans une grotte du nord de la Thaïlande après avoir été bloqués neuf jours vont encore devoir patienter avant de retrouver la liberté. Comme l’explique Éric Zipper, spéléologue et secouriste, l’évacuation ne pourra se faire qu'"en plusieurs étapes":

"Des plongeurs ont réussi à les jonctionner dans des conditions difficiles et qui ne permettent pas de les prendre tout de suite et de les remmener avec", explique-t-il à BFMTV.

Les 12 enfants âgés de 11 à 16 ans et leur entraîneur de 25 ans ont été piégés le 23 juin par la montée des eaux. Si la solution de les faire plonger pour les sauver est évoquée, elle ne reste qu’une des options: la recherche d’un éventuel puits à proximité par lequel les évacuer ou le pompage des eaux, s’il n’est pas contrarié par la mousson, pourraient permettre de les sauver sans les faire passer par l’eau.

Les rassurer en priorité

En cas d’échec de ces deux tentatives, "ils seront entourés par des plongeurs": "Dans un premier temps la priorité est vraiment donnée à les rassurer, à les réalimenter et à les retaper pour qu’ils soient vraiment dans la meilleure forme possible." La prise en charge dont ils font l'objet devrait les rassurer, et "leur permettre d’avoir le moral et d’être très vite motivés pour apprendre les techniques qu’ils auront besoin d’apprendre pour sortir."

Après neuf jours de captivité, les enfants ont pu survivre car "Ils sont dans une cavité où il y a une température assez favorable, et ils ont pu s’hydrater." Grâce à la nourriture qui leur a été apportée, "Ils vont pouvoir être en forme assez rapidement". Ce mardi, de la nourriture pour quatre mois devait leur être envoyée. Une période qui semble très longue, mais qui ne le sera peut-être pas:

"Pour qu’on puisse être sûrs que ces enfants, quoi qu’il arrive, puissent ressortir de cette cavité, on prévoit le pire", explique Éric Zipper. "Mais bien entendu, ce qui se met en place c’est avec un objectif de les sortir beaucoup plus rapidement que ça."

B.P.