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En Biélorussie, Vladimir Poutine promet des "livraisons d'armes mutuelles" entre les deux pays

Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko le 19 décembre à Minsk.

Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko le 19 décembre à Minsk. - Konstantin ZAVRAZHIN / SPUTNIK / AFP

En visite en Biélorussie, Poutine a fait part de sa volonté de renforcer la coopération entre Moscou et Minsk "dans tous les domaines", notamment la Défense avec des "livraisons d'armes mutuelles".

Ce lundi, Vladimir Poutine est arrivé en Biélorussie pour rencontrer son homologue Alexandre Loukachenko, une première depuis sa visite en 2019. En début d'après-midi, la télévision publique russe avait montré Vladimir Poutine descendre de l'avion avant d'être chaleureusement salué par Alexandre Loukachenko et un comité d'accueil sur le tarmac de l'aéroport de Minsk, par des températures très basses.

Des "mesures communes pour assurer la sécurité"

Le maître du Kremlin a insisté sur les liens étroits entre les deux pays, "les alliés les plus proches et des partenaires stratégiques" qui résistent "de manière efficace" aux sanctions occidentales.

Selon lui, au cours de ces pourparlers "substantiels", Moscou et Minsk se sont mis d'accord pour renforcer leur coopération dans "tous les domaines", notamment dans le secteur de la défense.

Il s'agit des "mesures communes pour assurer la sécurité" des deux pays, des "livraisons mutuelles d'armes", ainsi que de la fabrication commune des armements, a précisé le président russe.

La Russie va également continuer de former des militaires biélorusses pour piloter des avions biélorusses de conception soviétique, capables de porter des bombes nucléaires, selon la même source.

"Nous avons testé ces avions en Russie et nous les préparons maintenant", a indiqué pour sa part Alexandre Loukachenko, tout en soulignant que "ce n'est pas une menace envers quelqu'un".

"La Russie peut se passer de nous, et nous ne pouvons pas nous passer d'elle", a-t-il encore fait valoir. "Est-ce que nous sommes capables de protéger tous seuls notre indépendance, sans la Russie? Non!", a renchéri le président biélorusse.

Allié de la Russie, la Biélorussie a servi de base arrière aux troupes russes pour leur offensive contre l'Ukraine fin février, mais l'armée du pays n'a pas pris part jusqu'à présent aux combats sur le territoire ukrainien.

Deux alliés dans l'invasion russe en Ukraine

Mi-octobre, la Biélorussie et la Russie avaient annoncé la création d'une force militaire commune, à but uniquement "défensif" selon Minsk. Kiev a récemment fait part de ses craintes sur une éventuelle attaque depuis le territoire biélorusse en 2023. La visite de Vladimir Poutine chez son voisin renforce les peurs ukrainiennes.

Ces inquiétudes ont continué de grandir après que l'armée russe ait révélé ce lundi qu'elle allait prendre part à des manœuvres "tactiques" en Biélorussie, après l'annonce en octobre de la formation d'une force commune de plusieurs milliers d'hommes.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a toutefois démenti que le président russe soit allé en Biélorussie pour convaincre Minsk de directement participer au conflit en Ukraine, qualifiant ces allégations de "stupides" et "sans fondement".

"La Russie n'a pas intérêt à absorber quoi que ce soit"

Lors de son déplacement, le président russe a également assuré que la Russie "n'a pas intérêt" à absorber la Biélorussie, son plus proche allié, très dépendant de Moscou pour les livraisons de gaz et de pétrole.

"La Russie n'a pas intérêt à absorber qui que ce soit. Cela n'a pas de sens tout simplement", a-t-il déclaré.

En fin de journée, le président russe a également profité de son déplacement pour "remercier" la France et l'Argentine pour "ce jeu brillant" lors de la finale de la Coupe du monde de football. Il salue également une victoire "méritée" des Albicélestes. Pour rappel, Moscou avait accueilli l'événement en 2018, lors de la victoire des Bleus.

J. M. A. avec AFP