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Emmanuel Macron, comme Joe Biden, souhaite la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU

Cette question n'est pas nouvelle mais depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, elle a ressurgit dans le camp occidental pour faire face aux blocages russes.

Guerre en Ukraine, relations Nord-Sud... Emmanuel Macron s'est exprimé ce mardi à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies devant plus de 150 chefs d'État réunis à New York. Il a longuement évoqué la situation de la guerre en Ukraine et ses conséquences sur la diplomatie internationale.

Le président français est ainsi revenu sur la question d'une réforme du Conseil de sécurité de l'ONU, organe exécutif des Nations unies, au sein duquel les cinq membres permanents - la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie - possèdent un droit de veto. Si l'idée d'une réforme resurgit régulièrement, elle est aujourd'hui boostée par les blocages russes sur le sujet ukrainien, alors que l'ONU apparaît relativement impuissante dans le cadre de ce conflit.

Limiter le droit de veto "en cas de crimes de masse"

"Je souhaite que nous engagions enfin la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU", a lancé Emmanuel Macron.

Il estime les membres du Conseil de sécurité "ne sont plus les seuls à avoir leurs mots à dire" et qu'il est nécessaire d'"œuvrer plus largement au consensus international nécessaire à la paix".

Une analyse qui le pousse à demander une réforme du Conseil de sécurité "afin qu'il soit plus représentatif, qu'il accueille de nouveaux membres permanents, qu'il soit capable de jouer tout son rôle en limitant son droit de veto en cas de crimes de masse". Le tout, "pour bâtir la paix et l'ordre international contemporain au service des objectifs de notre charte" des Nations unies.

Un cheval de bataille pour les Américains

Joe Biden entend également aborder lors de l'Assemblée générale des Nations unies cette question d'une réforme du Conseil de sécurité, devenue un cheval de bataille pour les Américains depuis l'invasion de l'Ukraine, a indiqué son principal conseiller diplomatique ce mardi.

"Nous déterminons encore si ce sera de manière publique ou lors d'entretiens avec le secrétaire général (de l'ONU) et d'autres", a-t-il ajouté, en indiquant qu'il était toutefois "très possible" que Joe Biden s'exprime en public à ce sujet.

Plus généralement, le président américain entend rallier le plus grand nombre de pays autour d'une condamnation de l'invasion de l'Ukraine, après que de grands pays émergents ont publiquement pris leurs distances avec la Russie récemment.

Salomé Robles avec AFP