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Echec de la médiation de l'UA en Côte d'Ivoire

Le Premier ministre kényan, Raila Odinga, a mis fin mercredi à la mission de médiation de l'Union africaine en Côte d'Ivoire et annoncé l'échec des négociations pour résoudre la crise née de l'élection présidentielle du 28 novembre. /Photo prise le 19 jan

Le Premier ministre kényan, Raila Odinga, a mis fin mercredi à la mission de médiation de l'Union africaine en Côte d'Ivoire et annoncé l'échec des négociations pour résoudre la crise née de l'élection présidentielle du 28 novembre. /Photo prise le 19 jan - -

ABIDJAN (Reuters) - Le Premier ministre kényan a mis fin mercredi à la mission de médiation de l'Union africaine en Côte d'Ivoire et annoncé...

ABIDJAN (Reuters) - Le Premier ministre kényan a mis fin mercredi à la mission de médiation de l'Union africaine en Côte d'Ivoire et annoncé l'échec des négociations pour résoudre la crise née de l'élection présidentielle du 28 novembre.

"Malgré des discussions approfondies avec M. Laurent Gbagbo et avec le président élu Alassane Ouattara, qui se sont prolongées très tard dans la nuit, j'ai le regret d'annoncer que les progrès requis ne se sont pas matérialisés", a déclaré à la presse Raila Odinga, s'exprimant à l'aéroport d'Abidjan avant son départ.

"Le temps est compté", a-t-il ajouté à propos des efforts pour tenter de sortir pacifiquement de l'impasse politique en Côte d'Ivoire.

La victoire d'Alassane Ouattara, par 54,1% selon la commission électorale indépendante ivoirienne, a été reconnue par la communauté internationale, mais le Conseil constitutionnel, présidé par un allié du chef de l'Etat sortant, a proclamé pour sa part la victoire de Laurent Gbagbo par 51% après avoir invalidé une partie des bulletins de vote.

Dans un communiqué rendu public parallèlement par ses services, Raila Odinga appelle les parties ivoiriennes en présence à tout faire pour éviter un scénario "qui nécessiterait des sanctions économiques et financières supplémentaires, et, peut-être, un recours à la force".

Il dit avoir exhorté Alassane Ouattara à inclure des hommes de Gbagbo dans son gouvernement et à donner à Gbagbo des assurances "en béton" quant à sa sécurité future.

Le dirigeant kényan a par ailleurs explicitement accusé Laurent Gbagbo d'être responsable de l'échec de cette tentative de compromis menée par l'Union africaine.

Selon lui, le président sortant a refusé de lever le siège que l'armée impose autour de l'hôtel du Golf à Abidjan dans lequel sont retranchés Ouattara et son gouvernement sous protection des casques bleus de l'Onuci.

"M. Gbagbo m'a donné l'assurance que ce siège devait être levé hier (mardi), mais il n'a pas tenu parole, pour la deuxième fois en deux semaines", a-t-il dit.

Tim Cocks, Pierre Sérisier et Eric Faye pour le service français, édité par Gilles Trequesser