Donald Trump s'affiche en une du Time
"Deal with it", autrement dit, "Faites avec". Ce n'est pas sa première, mais cette couverture du Time a une saveur particulière pour Donald Trump. Moqué pour ses excès, critiqué pour ses sorties sur l'immigration ou les femmes, le magnat américain prouve qu'il faudra bien le compter avec lui dans la course à l'investiture républicaine, et le battre pour espérer siéger au bureau ovale de la Maison Blanche.
Alors qu'il est largement en tête dans les sondages pour la course à l'investiture républicaine, l'homme d'affaire de 69 ans est désormais un candidat crédible. Dans l'interview accordée à Time, il ne se fait d'ailleurs par remarquer par sa modestie.
Jamais sur la défensive, toujours à l'attaque
Quand on lui fait remarquer l'immobilier (sa spécialité) et les relations internationales ne se gèrent pas de la même manière, "Le Donald", comme on le surnomme outre-Atlantique, n'y va pas par quatre chemins. "J'ai le bon tempérament. Je suis un leader. J'ai construit une entreprise incroyable. J'ai fait une grande école. J'ai eu un succès incroyable dans les affaires. Je m'entends bien avec les gens" assène Trump. Avant de s'attaquer à son punching-ball favori, la candidate démocrate Hillary Clinton. Alors qu'il avait repris à son compte un tweet disant qu'elle ne "pourrait satisfaire ses électeurs puisqu'elle ne pouvait même pas satisfaire son mari", cette fois il déclare qu'elle est "la pire secrétaire d'Etat de l'histoire du pays".
Il en a aussi pour Jeb Bush, son ennemi préféré chez les républicains. "C'est une personne très peu énergique. Il peut rester des heures assis autour d'une table à discuter, mais sans aucun résultat". Donald Trump a choisi d'être celui qu'on adore détester. Toujours dans l'attaque, il se veut le poil à gratter d'une campagne qui doit encore durer plus d'un an.
Un projet de mur qui passe mal
Il est en tête des sondages, et pourtant son programme est loin d'être consensuel. C'est le point phare du projet de Trump pour les Etats-Unis: la construction d'un mur le long de la frontière américano-mexicaine. Des milliers de kilomètres de béton pour empêcher les migrations clandestines à travers le désert, et permettre dans le même temps la mise en place d'un projet pharaonique: l'expulsion de l'intégralité des travailleurs clandestins présents sur le sol américains.
Des travailleurs clandestins, qui comme le fait remarquer le Time, représentent jusqu'à 13% de la main d'oeuvre dans certains Etats. Qu'importe pour Trump. En citant un "tableau" qu'il a vu "l'autre jour quelque part", le candidat républicain explique que dans le même temps, le taux de chômage justifie que l'on fasse de la place pour les travailleurs américains.