BFMTV
International

Difficile évacuation des ressortissants étrangers en Libye

Ressortissants turcs arrivant par ferry à Marmaris après avoir été évacués de Libye. Les gouvernements de plusieurs pays tentent par tous les moyens de rapatrier leurs ressortissants se trouvant en Libye, plongée dans le chaos. /Photo prise le 23 février

Ressortissants turcs arrivant par ferry à Marmaris après avoir été évacués de Libye. Les gouvernements de plusieurs pays tentent par tous les moyens de rapatrier leurs ressortissants se trouvant en Libye, plongée dans le chaos. /Photo prise le 23 février - -

ISTANBUL (Reuters) - Les gouvernements de plusieurs pays tentent par tous les moyens de rapatrier leurs ressortissants se trouvant en Libye, plongée...

ISTANBUL (Reuters) - Les gouvernements de plusieurs pays tentent par tous les moyens de rapatrier leurs ressortissants se trouvant en Libye, plongée dans le chaos en raison de manifestations anti-gouvernementales.

On estime à 1,5 millions le nombre d'étrangers se trouvant en Libye sur une population de 6,3 millions d'habitants.

La Turquie met au point la plus grande opération d'évacuation de son histoire. Quelque 25.000 citoyens turcs vivent en Libye, principalement dans l'industrie pétrolière. Le ministre des Affaires étrangères turc Ahmet Davutoglu a indiqué que 22 gouvernements avaient sollicité l'aide d'Ankara pour l'évacuation de ressortissants.

Près de 10.000 citoyens membres des 27 pays de l'Union européenne se trouvent encore en Libye, selon un haut responsable de la commission européenne.

Certains analystes ont expliqué la lenteur de la réaction de l'administration Obama sur la répression en Libye en raison des craintes de représailles contre les citoyens américains présents en Libye. Washington estime à plusieurs milliers le nombre d'Américains vivant en Libye. Beaucoup ont la double nationalité mais 600 possèdent le seul passeport américain.

"Il y a plusieurs centaines d'étrangers pris au piège dans le pays. Un certain nombre d'entre eux se retrouvent dans des villes en proie au chaos et d'autres sont dans des camps dans le désert", a déclaré Jon Drake, analyste des risques chez AKE.

Un employé d'une compagnie pétrolière britannique James Coyle, qui fait partie des 90 Britanniques bloqués dans un camp de l'est de la Libye, a lancé un appel à Londres. "Nous vivons dans la crainte chaque jour de perdre nos vies car les gens autour de nous sont armés. (...) Nous vivons ici un cauchemar", a déclaré Coyle lors d'une interview téléphonique à la BBC d'un camp dans la région désertique d'Amal, dans l'est de la Libye.

Daren Butler; Benjamin Massot pour le service français