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Deux nouveaux effondrements à Pompéi, quatre en un mois

Touriste devant un mur de la "Maison du moraliste" qui s'est écroulé mardi. A la suite de plusieurs jours de fortes pluies, deux nouveaux effondrements se sont produits mercredi sur le site archéologique de Pompéi, près de Naples, le long de la Via Stabia

Touriste devant un mur de la "Maison du moraliste" qui s'est écroulé mardi. A la suite de plusieurs jours de fortes pluies, deux nouveaux effondrements se sont produits mercredi sur le site archéologique de Pompéi, près de Naples, le long de la Via Stabia - -

ROME (Reuters) - Deux nouveaux effondrements se sont produits mercredi sur le site archéologique de Pompéi, près de Naples, le long de la Via...

ROME (Reuters) - Deux nouveaux effondrements se sont produits mercredi sur le site archéologique de Pompéi, près de Naples, le long de la Via Stabiana, l'une des principales artères de l'ancienne cité romaine, à la suite de plusieurs jours de fortes pluies.

Il s'agit des troisième et quatrième incidents de ce type en moins d'un mois après l'effondrement de la "Maison des gladiateurs" le 6 novembre et celui d'un mur de la "Maison du moraliste" mardi.

La superintendance du site précise dans un communiqué qu'une portion de deux mètres de haut sur trois de long s'est écroulée le long de la Via Stabiana et qu'une petite partie d'une salle de la "Maison du petit lupanar", qui n'était pas ouverte au public, est également tombée.

Les critiques se multiplient contre l'incapacité du gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour entretenir les parties les plus menacées de l'ancienne ville romaine, détruite par une éruption du Vésuve en 79 après Jésus-Christ.

Le ministre italien de la Culture, Sandro Bondi, déjà sous pression après l'effondrement de la "Maison des gladiateurs", a tenté de minimiser ces incidents.

"Entre septembre 2003 et février 2010, il y a eu seize effondrements de ce type à Pompéi - ce prouve que cela ne se produit pas uniquement quand le centre droit est au pouvoir", a-t-il dit au Corriere della Sera.

"Rien, pratiquement, n'est fait pour protéger cet immense patrimoine", avait déclaré mardi Claudio D'Alessio, maire de la ville moderne de Pompéi, dont l'économie repose en grande partie sur l'exploitation touristique du site antique. Environ deux millions et demi de touristes visitent Pompéi chaque année.

L'opposition a annoncé qu'elle allait déposer au parlement une motion de censure visant Sandro Bondi, un proche du président du Conseil Silvio Berlusconi. Le ministre de la Culture a exclu de démissionner.

L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), dont le siège est à Paris, a annoncé qu'elle enverrait dès jeudi un groupe d'experts à Pompéi pour enquêter sur l'état du site. Pompéi est inscrit depuis 1997 au patrimoine mondial de l'Unesco.

Antonella Cinelli, Guy Kerivel pour le service français, édité par Gilles Trequesser