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Deux journalistes biélorusses à l'amende à cause de nounours

Deux journalistes biélorusses -Irina Kozlik (à gauche) et Ioulia Dorochkevitéch- ont été condamnées à une amende pour s'être fait photographier avec dans les mains des ours en peluche largués en juillet par un avion affrété par une société suédoise dans l

Deux journalistes biélorusses -Irina Kozlik (à gauche) et Ioulia Dorochkevitéch- ont été condamnées à une amende pour s'être fait photographier avec dans les mains des ours en peluche largués en juillet par un avion affrété par une société suédoise dans l - -

MINSK (Reuters) - Deux journalistes biélorusses ont été condamnées à une amende pour s'être fait photographier avec dans les mains des ours en...

MINSK (Reuters) - Deux journalistes biélorusses ont été condamnées à une amende pour s'être fait photographier avec dans les mains des ours en peluche largués en juillet, dans le cadre d'une campagne en faveur de la démocratie, par un avion affrété par une société suédoise, rapporte jeudi l'Association biélorusse des journalistes.

Cette affaire a provoqué une crise diplomatique entre Minsk et Stockholm.

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré jeudi que l'ambassade de Suède à Minsk était impliquée dans la préparation de cette opération organisée par une société de relations publiques suédoise et destinée à dénoncer ses méthodes autoritaires.

"Ceux qui ont violé notre espace aérien ont travaillé avec l'ambassade (de Suède). Nous en avons la preuve", a dit le chef de l'Etat à l'agence de presse officielle Belta.

Les deux journalistes condamnées par un tribunal de Minsk à payer chacune une amende de trois millions de roubles biélorusses (environ 326 euros) sont Irina Kozlik, 27 ans, qui travaille pour le journal Komsomolskaïa Pravda, et Ioulia Dorochkevitéch, une photographe de presse âgée de 31 ans.

Elles avaient été interpellées mercredi soir et ont été remises en liberté après le jugement.

Le président Loukachenko a limogé le chef de la défense aérienne, le général Dmitri Pakhmelkine et le patron des gardes-frontières, le général Igor Ratchkovski, à la suite du "raid" du 4 juillet.

L'avion a pénétré dans l'espace aérien biélorusse et a largué huit cents "nounours" près de la ville d'Ivenets. Chaque ours en peluche portait un message invitant les autorités de Minsk à respecter les droits de l'homme.

A la suite de cette intrusion, l'ambassadeur de Suède à Minsk a été expulsé et les Biélorusses ont laissé à Stockholm jusqu'à la fin du mois pour rappeler ses diplomates en poste en Biélorussie. Pour sa part, la Biélorussie a rappelé l'ensemble du personnel de son ambassade en Suède.

Richard Balmforth, Guy Kerivel pour le service français