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Des hauts gradés pressent Trump de renoncer à bannir les transgenres de l'armée

Le président des Etats-Unis Donald Trump embarque à bord d'Air Force One, le 9 juin 2017 dans le Maryland aux Etats-Unis. (Photo d'illustration)

Le président des Etats-Unis Donald Trump embarque à bord d'Air Force One, le 9 juin 2017 dans le Maryland aux Etats-Unis. (Photo d'illustration) - Mandel Ngan - AFP

Mercredi dernier, dans une série de tweets, Donald Trump annonçait sa décision d'interdire aux personnes transgenres le service dans l'armée américaine, arguant du coût des frais médicaux. Ce mardi, 56 généraux et amiraux à la retraite s'opposent à cette initiative dans une lettre ouverte.

Décidément, l'annonce ne passe pas dans les rangs des pontes de l'armée américaine. Mercredi dernier, sur Twitter, Donald Trump avait expliqué vouloir empêcher les personnes transgenres de servir dans l'armée.

Le président des Etats-Unis justifiait sa décision par "les coûts médicaux énormes" induits selon lui par les soldats concernés. Le président du Conseil des chefs d'états-majors, Joseph Dunford, avait transmis à ses subordonnés, dans un courrier, une consigne quelque peu différente. Dans l'attente d'une directive claire et officielle, il leur recommandait de "traiter avec respect tout (le) personnel". Ce mardi, 56 généraux et amiraux américains à la retraite vont même plus loin. 

Une situation intenable pour les troupes

Ces officiers généraux ont rédigé et signé une lettre ouverte à l'attention du président Donald Trump. Ils y affirment en ouverture: "L'interdiction proposée, si elle était appliquée, causerait des perturbations significatives, priverait l'armée de talents pour les missions les plus sensibles, et compromettrait l'intégrité des troupes transgenres qui seraient forcées de vivre dans le mensonge, de la même manière que leurs collègues qui seraient forcés de choisir entre dénoncer leurs camarades ou désobéir."

S'agissant du coût des médicaments employés par les transgenres, les auteurs de la lettre citent une étude assurant que celui-ci n'excède pas 8,4 millions de dollars par an soit, selon leurs calculs, "un centième d'un pourcent du budget annuel de l'armée pour la santé". Pour finir, ils observent que "18 nations étrangères, dont le Royaume-Uni et Israël, admettent les transgenres au sein de leurs troupes, et aucune d'entre elles n'a noté de problème consécutif dans sa préparation". 

S'il en manquait, Donald Trump a donc bien trouvé un nouveau front de polémique. 

Robin Verner