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Des Français parmi les morts dans une avalanche au Népal

Sept Français figureraient parmi les victimes de l'avalanche au Népal.

Sept Français figureraient parmi les victimes de l'avalanche au Népal. - -

Neuf alpinistes ont péri dans une avalanche au Népal. Parmi eux, quatre Français, et sept personnes sont toujours portées disparues. Freinées par le mauvais temps, les recherches reprennent ce lundi matin.

Au moins neuf alpinistes ont péri dans la nuit de samedi à dimanche sur un sommet de l’Himalaya au Népal. Parmi eux, quatre Français. Il s'agit de deux guides de Chamonix et de deux clients français. Sept autres personnes, dont 2 Français, sont toujours portées disparues mais les chances de les retrouver vivantes sont très minces.
Le petit groupe français était composé de trois guides de haute-montagne et quatre clients, partis le 30 août de Syang (Népal) à l'assaut du Manaslu, le huitième plus haut sommet du globe qui culmine à 8 163 mètres d'altitude. Une montagne très fréquentée en cette saison, comme l’explique Christian Trommsdorff, vice-président du Syndicat national des guides de haute-montagne : « Ce qui explique le bilan très lourd, c’est que c’est une montagne très populaire à l’automne, un peu comme l’Everest au printemps. Il y a au total 400 personnes qui essaient de la gravir pendant la saison. »

« Des guides particulièrement expérimentés »

Les guides qui menaient l’expédition étaient tous aguerris. « Il s’agissait de guides particulièrement expérimentés, chacun familier des montagnes de l’Himalaya et d’autres massifs à travers le monde dans lesquels ils avaient guidé à de nombreuses reprises beaucoup de clients français et étrangers, estime Denis Crabières, président du Syndicat national des guides de haute-montagne. Le Manaslu est un sommet d’une altitude de 8 163 m, un sommet essentiellement neigeux et glaciaire avec des pentes plutôt soutenues. Il s’agit d’une ascension en très haute altitude destinée à des alpinistes chevronnés, et surtout familiers des conditions très éprouvantes que l’on peut rencontrer dans ces conditions. »

« On sait que c'est dangereux »

A Chamonix en Haute-Savoie (Alpes françaises), la communauté montagnarde, une nouvelle fois durement frappée, attendait avec angoisse l'identification des victimes, sans grand espoir de retrouver des survivants. « A cette altitude, les secours sont très compliqués et il faudrait un miracle » pour retrouver les trois alpinistes français toujours portés disparus, a déclaré Eric Favret, président de la Compagnie des guides de Chamonix. « On sait que c’est dangereux et on laisse suffisamment de collègues en montagne tous les ans pour savoir que ça peut arriver, simplement quand ça arrive c’est le désastre, a déclaré Jean-Marc Vengeon, guide de haute-montagne et fondateur de la société "Alpes Exploration" avec un des guides décédés dans l’avalanche. Ce sont de très grosses montagnes, c’est malgré tout imprévisible. Si on savait prévenir le risque d’avalanche, ça se saurait. Ce qui nous intéresse, c’est de chercher des explications pour en apprendre quelque chose. »

La Rédaction, avec Amélie Rosique