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Des chercheurs sur les traces de l'acidification dans l'Arctique

Un navire brise-glace des garde-côtes américains lors d'une expédition arctique, en 2009. Des scientifiques de l'Institut géologique américain (USGS) vont commencer la semaine prochaine une mission de sept semaines à bord d'un navire brise-glace des garde

Un navire brise-glace des garde-côtes américains lors d'une expédition arctique, en 2009. Des scientifiques de l'Institut géologique américain (USGS) vont commencer la semaine prochaine une mission de sept semaines à bord d'un navire brise-glace des garde - -

ANCHORAGE, Alaska (Reuters) - Des scientifiques de l'Institut géologique américain (USGS) vont participer la semaine prochaine à une expédition...

ANCHORAGE, Alaska (Reuters) - Des scientifiques de l'Institut géologique américain (USGS) vont participer la semaine prochaine à une expédition chargée de surveiller les niveaux d'acidification dans l'océan Arctique liés aux émissions de carbone.

Les scientifiques vont passer sept semaines à bord d'un navire brise-glace des gardes-côtes américaines, qui ira le plus près possible du Pôle Nord afin de relever des échantillons d'eau et tester le degré d'acidification, ont annoncé des responsables de l'USGS.

Cette mission de recherche fait partie intégrante d'une expédition américano-canadienne intitulée "Etude générale du plateau continental" et lancée l'an dernier et qui a pour objectif d'étudier des régions de l'Arctique peu connues.

Les émissions de carbone altèrent la composition chimique des océans du globe, qui devient alors plus acide et rend plus difficile la vie des animaux aquatiques. L'eau absorbe en effet du dioxyde de carbone (CO2) provenant de l'atmosphère, provoquant ainsi des changements climatiques dans l'équilibre alcalin-acide ou sur le niveau de potentiel hydrogène (pH).

L'océan Arctique est considéré comme particulièrement exposé à l'acidification du fait des températures froides et du niveau déjà bas de saturation du calcium, indique dans une interview Lisa Robbins, une océanographe membre de l'expédition.

Maintenant que l'océan absorbe plus d'un quart des gaz à effet de serre de l'atmosphère, les inquiétudes concernant l'acidification et ses conséquences sur la vie marine ne font que s'accroître, explique Robbins. "Cela va toucher toute la chaîne alimentaire", ajoute-t-elle.

Peu de données ont jusqu'alors été rassemblées sur l'acidification dans l'Arctique, si l'on compare avec celles prises dans les eaux de mer des régions tempérées et tropicales, poursuit Lisa Robbins.

L'expédition, organisée par les gardes-côtes américains et canadiens, doit lever l'ancre le 15 août à Barrow, la ville la plus au nord de l'Alaska, a annoncé l'USGS.

Yereth Rosen; Hugo Vidal-Rosset pour le service français, édité par Jean-Loup Fiévet