BFMTV
International

Corne de l’Afrique : la pire sécheresse depuis 60 ans

Lucile Grosjean de l’ONG Action Contre la Faim : "Un sac de maïs, qui à Mogadiscio habituellement vaut 5€, en ce moment coûte 45€. C’est inabordable pour la quasi-totalité des gens."

Lucile Grosjean de l’ONG Action Contre la Faim : "Un sac de maïs, qui à Mogadiscio habituellement vaut 5€, en ce moment coûte 45€. C’est inabordable pour la quasi-totalité des gens." - -

Selon l'organisation mondiale de l'Alimentation et de l'Agriculture, 12 millions de personnes manquent de nourriture dans la corne de l’Afrique. Parmi elles : 2 millions d'enfants. Le spectre de la famine plane sur la Somalie, l'Éthiopie, Djibouti ou encore le Kenya.

Le Haut Commissariat des Nations Unis aux réfugiés a lancé un cri d'alarme. Et il n'est pas le seul, Action contre la Faim ou encore Unicef en appellent à la générosité des Français. 

« Il y a des marchés ou il reste de la nourriture mais les gens ne peuvent pas l’acheter »

Lucile Grosjean de l’ONG Action Contre la Faim (ACF) est basée à Nairobi au Kenya et travail comme porte parole d’ACF pour cette région de la Corne de l’Afrique. Pour elle, la situation est bien pire que d’habitude : « Un sac de maïs, qui à Mogadiscio habituellement vaut 5€, en ce moment coûte 45€. C’est inabordable pour la quasi-totalité des gens. Les gens n’ont tout simplement pas accès à la nourriture. Il y a des marchés dans Mogadiscio ou ailleurs où il reste encore de la nourriture mais les gens ne peuvent pas l’acheter car c’est beaucoup trop cher ».

Un enfant sur trois aujourd'hui souffre de malnutrition

Les enfants sont particulièrement touchés par ce manque de nourriture. Avant cette crise alimentaire, dans la région, un enfant sur six souffrait de malnutrition. On serait passé à un sur trois. Au cœur de la crise alimentaire, la Somalie. En plus de connaitre les troubles alimentaires, les somaliens fuient aussi leur terre natale à cause de la guerre et du conflit qui dure depuis vingt ans dans le pays.

10 000 Somaliens arrivent chaque semaine au Kenya

Chaque semaine, ils seraient plus de 10 000 somaliens à rentrer au Kenya. 2500 par jour enregistrés par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Katrien Ghoos est porte-parole de l'Unicef pour la Corne de l'Afrique. Pour elle, l’acceuil des réfugiés, au rythme auquel ils arrivent, est problématique : « Quand les refugiés arrivent, il faut qu’ils se fassent enregistrer pour pouvoir bénéficier des services disponible en terme de santé, aussi alimentaire, etc… Tant que l’enregistrement n’est pas fait, il est difficile d’organiser ce genre de service ».

La Rédaction avec Natacha Vesnitch