Concerts: l'Iran renforce la censure dans sa capitale Téhéran
Le film No land's song le raconte bien, en Iran, difficile d'organiser un concert. Ce sera désormais encore plus difficile pour les amateurs de musique iraniens.
Le procureur général de Téhéran, la capitale du pays, a annoncé ce samedi des conditions encore plus strictes pour l'organisation de concert dans la capitale iranienne:
Le gouvernorat doit assurer la sécurité dans les concerts
Le contenu doit être vérifié au préalable par le ministère de la Culture
L'événement dot être filmé par la police
Des nouvelles règles qui s'ajoutent aux conditions déjà en vigueur:
Le ministère de la Culture doit donner l'autorisation pour le texte et la musique d'un concert ou d'un album
Il est interdit de danser lors de telles représentations
La culture iranienne est nourrie de poésie et de musique et certains responsables religieux ont parfois une approche plus flexible par rapport à des événements culturels que dans d'autres pays musulmans. Mais ces dernières semaines, sous la pression des religieux ultraconservateurs, plusieurs concerts, ayant pourtant reçu les autorisations, ont été annulés partout dans le pays.
- Pas de concert depuis 11 ans
Dans la ville sainte de Machhad, dans le nord-est du pays, aucun concert n'a été donné depuis 11 ans. Le ministre de la Culture, sur le point de distribuer une autorisation, s'est attiré les foudres de religieux.
- Le ministère de la Culture a donc donné raison aux religieux les plus extrémistes en renforçant les règles de censure. De son côté, le président iranien, Hassan Rohani, qui prône une plus grande liberté politique et culturelle, a critiqué publiquement son ministre de la Culture.