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Clinton: "Trump n'est pas un homme auquel vous pouvez confier des armes nucléaires"

Hillary Clinton est officiellement la candidate du clan démocrate à la Maison Blanche. Pour clore la convention de son parti, l'ex-Secrétaire d'Etat n'a pas hésité à charger Donald Trump.

Hillary Clinton a accepté jeudi soir à Philadelphie la nomination du parti démocrate pour l'élection présidentielle du 8 novembre, une première pour une femme dans l'histoire politique américaine. 

"C'est avec humilité, détermination et une confiance sans limites dans la promesse de l'Amérique que j'accepte votre nomination pour la présidence des Etats-Unis!", a lancé l'ancienne Première dame sous un tonnerre d'applaudissements, alors que se clôturait la convention démocrate. Voici sur différents sujets les moments forts de son discours.

> Réconciliation annoncée avec Sanders

Assurant qu'elle serait "la présidente des démocrates, des républicains, des indépendants", elle s'est adressée dès le début de son allocution aux partisans de son rival de la primaire, le sénateur du Vermont Bernie Sanders "démocrate socialiste" revendiqué. 

"Je veux remercier Bernie Sanders. Et vous qui l'avez soutenu, ici et à travers le pays, je veux que vous sachiez que je vous ai entendus", a-t-elle déclaré devant les quelque 5.000 délégués rassemblés depuis lundi à Philadelphie, en Pennsylvanie.

> Trump au pilori 

L'ancienne secrétaire d'Etat n'a pas manqué l'occasion de décocher des flèches à son adversaire républicain, le milliardaire Donald Trump, qui a été investi la semaine dernière à Cleveland (Ohio) et qui veut sauver le pays "à lui seul". 

"Surtout, ne croyez pas quelqu'un qui dit: 'Je suis le seul à pouvoir le faire', a lancé l'ancienne chef de la diplomatie américaine. Ce furent les mots de Donald Trump à Cleveland. Et cela devrait tous nous inquiéter".
"Imaginez-le dans le Bureau ovale confronté à une crise réelle. Un homme que vous pouvez appâter avec un tweet n'est pas un homme auquel vous pouvez confier des armes nucléaires. (...) Il perd son calme à la plus petite provocation".
"J'ai présenté ma stratégie pour vaincre le groupe Etat islamique. Ce ne sera pas facile mais, croyez-moi, nous vaincrons. (...) Donald Trump dit, je cite: 'J'en sais plus sur le groupe EI que les généraux'. Non, Donald, tu n'en sais pas plus".

> Refus de la peur et du replis sur soi

L'homme d'affaires "veut que nous ayons peur de l'avenir et que nous ayons peur les uns des autres", a-t-elle relevé.

"Mais nous n'avons pas peur. Nous relèverons les défis comme nous l'avons toujours fait". "Nous ne construirons pas de mur. A la place, nous bâtirons une économie dans laquelle tous ceux qui veulent un emploi bien payé peuvent en trouver un", a poursuivi la première femme à représenter un grand parti pour conquérir la Maison Blanche.

> Le plafond de verre brisé pour les femmes

Ce soir nous avons atteint une étape marquante dans le chemin de notre nation vers une union plus parfaite: la première fois qu'un grand parti désigne une femme pour être présidente". 

"Je suis heureuse pour les grand-mères et les petits filles et toutes celles qui sont entre les deux. (...) Je suis heureuse pour les garçons et les hommes aussi, car quand une barrière tombe pour quelques-uns en Amérique, cela ouvre l'espace pour tous".

la rédaction avec AFP