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Ces Français expatriés en Europe

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De plus en plus de Français partent vivre et travailler dans des pays récemment entrés dans l’Union Européenne. Exemple en Lituanie et en Roumanie.

L'Union Européenne, c'est aujourd'hui 27 pays et 500 millions d'habitants. Et parmi eux, beaucoup de Français qui ont choisi de quitter la France pour s'installer dans un des pays de l'Union. Souvent en Angleterre, en Irlande, en Espagne ou en Allemagne... mais aussi en Lituanie (devenue membre le 1er mai 2004) et en Roumanie (devenue membre le 1er janvier 2007).

Exemple avec Guilhem Jacquet, qui dirige une société de transport à Vilnius, capitale de la Lituanie. Agé de 36 ans, il a rejoint la Lituanie quelques mois avant son entrée dans l'Union Européenne, en 2004. Et aujourd'hui, il n'a aucun regret. Dans un pays qui affiche 11% de croissance annuelle en moyenne, il emploie 15 chauffeurs routiers et dispose d'une soixantaine de poids lourds. En 2008 en Lituanie, selon lui, « il est possible encore de créer et d'établir sa société avec des charges inférieures à celles que l'on peut avoir en France ou en Allemagne. Cependant, il faut plus miser l'implantation de l'entreprise sur un manque de certains produits. Tout le secteur agro-alimentaire reste très faible encore ici, alors qu'on est certainement très bien positionnés en France pour pouvoir exporter du fromage, des viandes... ».

Parmi ces Français qui se sont installés dans des pays de l'est de l'Union, on trouve Bruno, âgé d'une quarantaine d'années. Il vit en Roumanie depuis fin 2006, à l'époque le pays ne faisait pas encore partie de l'Union Européenne. Il y a créé une entreprise qui fabrique des maisons en bois, près de Bucarest. Des maisons destinées uniquement au marché français. Pour cela, il emploie une dizaine de salariés.

Au-delà du salaire minimum, qui tourne autour de 400 euros, Bruno a trouvé d'autres avantages : « On a un vivier de personnels assez important, qui a travaillé par le passé dans les maisons en bois dans une usine d'Etat. En termes de législation du travail, c'est nettement plus simple, nettement plus rapide, nettement plus réactif que ce que j'ai pu voir en France. Pour avoir du personnel, parfois il nous suffit de poser une annonce dans le village d'à côté. On travaille 40 heures (par semaine). »

Deux ans après son départ de France, il est toujours satisfait d'avoir choisi la Roumanie : « Je suis très heureux d'être ici. La qualité de vie est différente, c'est une atmosphère. C'est peut-être parce que parfois on a l'impression de retourner 20 ans en arrière, quand les gens étaient plus agréables. Pour le côté travail, je note qu'on ne vient pas à reculons, on a encore le goût du travail. »

La rédaction et Christophe Bordet